Dans le cadre des éliminatoires du championnat d'Europe, organisé en 2004 au Portugal, l'équipe nationale tchèque de football rendait visite, ce samedi, à Rotterdam, au grand favori du groupe 3, les Pays-Bas. Les Tchèques ont atteint l'objectif qu'ils s'étaient fixés avant la rencontre, à savoir ne pas revenir bredouilles de ce périlleux déplacement, puisqu'ils ont ramené à Prague le précieux point du match nul (1-1).
Qualifié de « match de l'année » par la presse tchèque, le duel entre « oranjes » néerlandaises et lions tchèques a finalement laissé les deux équipes dos-à-dos. Mais à l'issue d'un combat intense, engagé et riche en duels, ce sont sans ancun doute les Tchèques qui avaient le plus de raisons de se montrer satisfaits du partage des points. Ce résultat nul les place en effet dans une situation idéale en vue de la qualification directe pour l'Euro 2004. Car après deux premières victoires acquises aux dépens de La Moldavie et de la Biélorussie, la République tchèque se retrouve désormais, avec sept points, en tête de son groupe, seulement devancée à la différence de buts par les Néerlandais.
Pourtant, à la mi-temps, des 5000 supporters tchèques présents dans un stade De Kuip dégueulant de orange, la couleur royale, rares étaient ceux à croire encore dans les chances de leurs favoris. Seuls la chance et le talent de leur gardien Petr Cech, celui-là même qui fait le bonheur du Stade rennais depuis le début de saison, avaient permis aux Tchèques de rejoindre les vestiaires avec un seul but de retard au tableau d'affichage. Incapables de combiner dans l'entre-jeu puis de porter le danger dans le camp adverse, ils avaient dû se résoudre à subir les assauts répétés de l'artillerie offensive néerlandaise durant l'essentiel de la première période. Et juste avant le repos, les Bataves étaient logiquement et justement récompensés de leurs efforts par un coup de tête de l'inévitable Ruud Van Nistelrooy.
Jan Koller, photo: CTK
Mais bien remis en place par leur entraîneur, le fin tacticien Karel Bruckner, les Nedved et Cie réagissaient dès leur retour sur la pelouse. Et à la 68ème minute, c'est le géant Jan Koller qui concluait un débordement tout en puissance de Milan Baros, le jeune attaquant des Reds de Liverpool fraîchement entré en jeu. Dès lors, les Tchèques s'attachaient essentiellement à défendre, avec intelligence, courage et volonté, ce score de parité. Au coup de sifflet final, certains Tchèques levaient les bras au ciel, mais cette bonne opération sera à faire bonifier dès ce mercredi, à Prague, contre l'Autriche, la route qui mène au Portugal étant encore semée de bien des embûches.
