Tchéquie-Lettonie (2-1) : les Tchèques à la force du poignet
En s'imposant, ce mardi, face à la Lettonie (2-1), la République tchèque a réussi son entrée en matière au Championnat d'Europe de football au Portugal. Mais face à la résistance tenace et la défense héroïque d'un adversaire balte considéré comme le petit poucet de la compétition, les partenaires de Pavel Nedved ont non seulement dû faire preuve d'une infinie patience, mais aussi d'une inébranlable foi en la victoire et de jusqu'au-boutisme pour renverser dans le dernier quart d'heure une situation bien mal engagée. Compte-rendu...
C'est que la victoire, même logique, aura été bien plus longue que prévue à se dessiner. Supérieurs dans tous les compartiments du jeu, les Tchèques ont pourtant buté l'essentiel du match sur le mur monté par les Lettons devant leurs 16 mètres. Sans se montrer invulnérables et encore moins géniaux, ces derniers ont néammoins eu le mérite de respecter à la lettre les consignes de sécurité établies avant la rencontre.
Un plan de jeu simple, vraiment pas folichon, mais efficace et qui, au moins en première période, leur a permis d'endormir, lentement mais sûrement, l'allant initial des Tchèques. Mieux même, juste avant la mi-temps, les rapides attaquants lettons profitaient d'une perte de balle de Milan Baros et de la passivité de l'arrière-garde tchèque pour mener une contre-attaque à vitesse grand V et ouvrir le score à la surprise générale.Sonnés par ce coup du sort, les Tchèques revenaient sur le terrain déterminés, animés d'un nouvel élan, bien décidés à acculer encore un peu plus les Lettons sur leur but et à perforer, puis tanspercer leur béton. Poborsky, Baros, puis Nedved furent d'abord à deux doigts de trouver l'ouverture. Mais la malchance, la maladresse et le talent du gardien Kolinko s'en étaient alors mêlées.
C'est finalement suite à un nouveau tour de passe-passe de Karel Poborsky sur son côté droit qu'arrivait le salut, Baros profitant de la sortie hasardeuse du gardien pour le fusiller à la retombée du centre. Le temps de la véritable délivrance, sous la forme d'un deuxième but, arriva à cinq minutes du terme, Marek Heinz reprenant d'une frappe à l'entrée de la surface de réparation un ballon mal dégagé par la défense lettone.
2-1, la messe était dite et les Tchèques pouvaient dès lors savourer ces trois points arrachés plus avec leur coeur et leur volonté qu'avec un talent dont ils auront pourtant bien besoin dès samedi contre les Pays-Bas, leur prochain adversaire dans le groupe D.