L'équipe grecque met fin à l'odyssée des footballeurs tchèques

Pavel Nedved et Marek Jankulovski, photo: CTK

Au terme d'un match dans lequel les attaquants ont eu le plus grand mal à s'exprimer, les Grecs ont assommé une sélection tchèque pourtant favorite d'un coup de tête à la dernière seconde de la première prolongation. Un but en argent qui fait mal à Prague, où le traumatisme du but en or marqué par Oliver Bierhoff en finale de l'Euro 96 n'avait pas encore été oublié.

Pavel Nedved et Marek Jankulovski,  photo: CTK
Des sifflets sur la place de la Vieille-ville, puis le silence. Au lendemain de la défaite assourdissante, les Tchèques ont du mal à se réveiller. Comme le Portugal en match d'ouverture, puis la France en quart de finale, les coéquipiers de Pavel Nedved ont dû s'incliner face à une formation hellénique magistralement organisée par l'entraîneur allemand Otto Rehhagel. Pavel Nedved, victime d'un choc au niveau du genou, a d'ailleurs du quitter le terrain en pleurs, pour être remplacer par un Vladimir Smicer qui n'a pas réussi à égaler la prestation du capitaine tchèque.

Karel Poborsky, le milieu de terrain du Sparta Prague, qui aurait pu fêté sa centième sélection en finale de l'Euro portugais ne cache pas son amertume:

Karel Brückner,  photo: CTK
"Nous n'avons pas marqué de but, donc nous ne sommes pas parvenus à nous qualifier. Nous avons eu plus d'occasions qu'eux, mais ils nous sortent de la compétition sur un corner et une tête au premier poteau, au moment le plus difficile. C'est dur, mais ce sont les lois du sport, c'est ça le football", affirme Karel Poborsky, auteur d'une prestation impressionnante tout au long de la compétition.

Karel Brückner, l'entraîneur de cette brillante sélection tchèque sur laquelle beaucoup comptaient pour effacer la défaite prématurée de l'équipe nationale de hockey aux derniers championnats du monde, lui aussi déçu après ce coup de massue, fait le bilan:

Milan Baros,  photo: CTK
"Le nombre d'occasions que nous avons eu pendant ce match est bien supérieur à celui que nous nous sommes procurés contre le Danemark, que nous avions pourtant battu 3 à 0. Les Grecs ont fait preuve d'un réalisme incroyable. C'est un peu leur carte de visite d'ailleurs, leur style de jeu."

"Votre défaite n'est pas une tragédie. Vous avez très bien joué, il vous a juste manqué un peu de chance", a écrit le Président Klaus aux joueurs, qui se sont effondrés sur la pelouse du stade après le coup de sifflet final de l'arbitre italien Collina. Un arbitre qui ne réussit définitivement pas aux Tchèques puisque c'est lui qui avait sifflé un penalty litigieux contre la Hollande à l'Euro 2000, un penalty qui avait coûté très cher aux Tchèques.