Le maître-chanteur qui répandait la panique dans les hôpitaux tchèques arrêté

La police tchèque a arrêté, vendredi soir, l'homme soupçonné de vouloir extorquer 300 millions de couronnes à l'Etat. A deux reprises, depuis le début du mois de mai, le maître-chanteur avait menacé d'empoisonner la nourriture dans les hôpitaux pragois si la somme qu'il exigeait ne lui était pas remise. Placé, samedi, en détention préventive, l'inculpé risque désormais une peine de cinq à douze ans d'emprisonnement.

Le maître-chanteur qui répandait la panique dans les hôpitaux tchèques arrêté

(Photo: CTK)

La police est convaincue d'avoir enfin mis la main sur l'homme qui, depuis plusieurs semaines, faisait régner une atmosphère de doute et de panique dans le pays et tout particulièrement dans les établissements de santé de la capitale. La chasse au maître-chanteur qui menaçait d'intoxiquer les repas dans les hôpitaux avec de la cyanure, un acide toxique, a finalement pris une heureuse tournure dans la soirée de vendredi. C'est à son domicile même, situé dans un petit village de Bohême centrale, que l'accusé, marié et père de trois enfants, a été capturé. Au cours du mois de mai, il avait notamment déposé deux ampoules de cyanure dans une maternité et une cabine téléphonique du centre de Prague. Une façon de prouver qu'il entendait bien mettre ses menaces à exécution si l'Etat ne lui versait pas, sur un compte bancaire à l'étranger, les 10 millions d'euros qu'il exigeait.

Bien que les détectives refusent de donner de plus amples précisions sur les indices qui leur ont permis d'avancer dans leur enquête, il est toutefois acquis que la trace du maître-chanteur a été retrouvée grâce aux expertises de la police criminelle. Celle-ci est notamment parvenue à évaluer l'origine des deux ampoules de cyanure. Mais l'indice fatal au criminel aura été la lettre de menaces manuscrite qu'il a envoyée à la police jeudi dernier, élément qui a permis aux graphologues d'établir avec quasi-certitude son identité.

Depuis son arrestation, le maître-chanteur refuse toujours d'avouer son crime. Mais quoiqu'il en soit, la police tchèque est enfin parvenue à mettre un terme à une affaire qui minait le pays. Vendredi, dans le même temps, un autre maître-chanteur, qui, lui, menaçait l'Etat de faire exploser des charges explosives à Prague et à Brno, la deuxième ville du pays, si 50 millions de couronnes ne lui étaient pas versés, a également été appréhendé à Ostrava, en Moravie du nord. Et si de nouvelles menaces, toujours sous forme de chantage, sont récemment parvenues au ministère de l'Intérieur, tout laisse à penser que ce dernier a bel et bien décidé de prendre ce problème de sécurité publique à bras-le-corps.