Courrier des auditeurs de Radio Prague
En dépit des vacances qui viennent de commencer, le courrier des auditeurs de Radio Prague a été assez abondant cette semaine. On l'a lu et voici les suggestions, remarques ou demandes les plus intéressantes.
Vous êtes encore assez nombreux à avoir réagi au référendum, dans lequel la majorité des Tchèques s'est prononcée sur l'adhésion de la Tchéquie à l'Union européenne. Je cite de la lettre de Mme Anne-Gaëlle Richard.
« Quelle bonne nouvelle que les Tchèques aient voté « oui » à l'adhésion à l'Union européenne. Ils méritent d'y entrer parce qu'ils ont apporté beaucoup à la culture européenne. J'ai été intéressée par tous les reportages que vous avez fait sur la campagne pour le référendum, car ils m'ont permis de mieux comprendre ce que ressentaient les Tchèques face à l'Europe. » Mme Richard voudrait avoir des informations sur la production laitière en République tchèque, et est-ce que les Tchèques aiment boire du lait. Quant à la production laitière en Tchéquie je n'ai pas pu obtenir une information précise sur cette production, mais je crois qu'elle couvre largement la consommation tchèque. Et quelle est la relation des Tchèques à l'égard du lait ? Je crois que celle-ci varie beaucoup, d'après les recherches sur l'impact du lait et des produits laitiers sur la santé humaine. Jadis, on nous persuadait qu'il était très important pour la santé de boire du lait, aujourd'hui on entend plutôt le contraire. Il est vrai de toute façon que les Tchèques préfèrent la bière au lait et les statistiques le confirment...
« Nous nous connaissons depuis vingt ans par la correspondance soutenue», nous écrit M. Pierre Paoli d'Ajaccio et il poursuit «... je suis enchanté que les Tchèques aient voté massivement pour leur entrée dans l'Union européenne, ce qui prouve bien que les Tchèques sont des gens responsables et intelligents. Je vous adresse donc mes compliments les plus vifs. Bravo! «
« Mais ce soir je voudrais souligner toute la valeur de la chronique « Un peu de musique quand-même » avec un choix pour la musique classique. Je tiens à vous remercier pour cette fantastique fenêtre s'ouvrant sur les compositeurs tchèques. C'est grâce à Radio Prague que j'ai ouvert ma modeste discothèque à Dusek, Dvorak, Fibich, Myslivecek, Suk ou Zelenka. Les ondes radiophoniques sont vraiment magiques. Et même si elles sont courtes, elles nous emmènent sur des terrains culturels lointains pour nous rapprocher et mieux nous comprendre de Prague à Paris. »
En relation avec les ondes courtes, M. Augustin met en garde contre les débats portant sur la suppression éventuelle de la diffusion sur les ondes courtes. Selon lui, cette suppression ferait perdre beaucoup d'auditeurs à Radio Prague.
Voici maintenant la lettre de M.
Radio Prague a consacré un chapitre de l'histoire tchèque à cette problématique. Vous le trouver dans les archives des Chapitres de l'histoire tchèque du 17 avril 2002. Mais pour le moment voici en bref le gros du problème. La problématique des décrets Benes est remise sur le tapis, depuis la chute du régime communiste en 1989.Qu'est-ce que donc les décrets Benes ?
Cette notion désigne un ensemble de 143 dispositions juridiques éditées entre 1940 et 1945 par le Président de l'époque, Edvard Benes. L'objectif de ces décrets était d'ancrer l'organisation étatique provisoire rompue par la guerre et de rétablir l'Etat de droit, après la guerre. A l'époque, aucun des décrets ne se référait au transfert des Allemands des Sudètes.
Ce n'est qu'après la conférence de Potsdam, où les puissances victorieuses décident de ce transfert, que le Président Benes signe le décret numéro 33 sur le retrait de la nationalité tchèque aux Allemands qui avaient acquis la nationalité allemande. Ce décret a été suivi par un autre décret, fort critiqué, sur la confiscation des biens et des terres aux Allemands des Sudètes ayant collaboré avec les nazis. Et quel est donc le problème des décrets Benes pour aujourd'hui? Le Rassemblement des Allemands des Sudètes soulève la question du dédommagement et réclame l'abolition des décrets Benes. Il faut dire à cette occasion que les Allemands transférés ont déjà été dédommagés par l'Allemagne.