L'avenir et le présent de Prague

Du 6 au 13 novembre, la mairie du premier arrondissement de la ville de Prague sous une tente géante, dressée sur la place Venceslas, a organisé une exposition intitulée "L'avenir et le présent de Prague". L'exposition a présenté aux habitants de la capitale les projets architectoniques qui ont changé récemment ou changeront, dans le proche avenir, le centre historique de Prague.

L'avenir et le présent de Prague

La place Venceslas de Prague

Les photos et les plans présentés à l'exposition démontrent que la ville change avec une rapidité vertigineuse, et qu'on ne néglige pas la restauration des monuments historiques. Un grand travail a été fait, aussi, dans les quartiers sinistrés lors des inondations de 2002. Néanmoins, trois débats publiques organisés dans le cadre de l'exposition ont révélé que les édifices flambant neufs et les façades restaurées de vieux monuments recèlent souvent des interventions inadmissibles dans le caractère historique de la ville, interventions dictées par les intérêts commerciaux, qui ne respectent pas les principes de la protection du patrimoine. On a parlé également du problème du trafic automobile, problème qui afflige peut-être le plus les habitants des vieux quartiers. Les voitures polluent l'air dans le centre, bloquent la circulation dans les rues et nuisent à la qualité de la vie des Pragois. Qu'est ce que la mairie du premier arrondissement de Prague peut faire pour contribuer à la solution de ce grave problème? J'ai posé cette question au maire du 1er arrondissement, Vladimir Vihan.

"La mairie du 1er arrondissement ne peut agir qu'avec de grandes difficultés. Nous rétrécissons les profils des rues, nous y mettons des retardeurs inamovibles, donc non seulement les retardeurs amovibles, ce qui ralentit la circulation. Mais tant qu'on ne pourra pas proposer aux chauffeurs une autre possibilité, tant qu'on n'achèvera pas le boulevard périphérique, on ne disposera que de peu de moyens pour réduire le trafic au centre-ville."

La question s'impose donc: dans quelle mesure la mairie peut accélérer les préparatifs pour la construction de ce boulevard qui canaliserait le trafic vers les banlieues ? Une fois de plus, Vladimir Vihan s'est montré plutôt sceptique:

"La réalisation du projet du boulevard périphérique se heurte aux protestations des habitants qui n'arrivent pas à se mettre d'accord sur le trajet que ce boulevard devrait suivre. Si l'on doit réduire le trafic au centre, les voitures seront drainées vers d'autres quartiers. (...) Les citoyens ont la possibilité de s'exprimer sur ce problème, mais je ne pense pas que tout le monde puisse parvenir à un consensus."