Un an après le début de la guerre en Irak ? Et alors ?

Manifestation contre la guerre et la présence américaine en Irak à Prague, photo: CTK

Un an après le déclenchement de la guerre en Irak, des manifestations pacifistes se sont tenues, samedi, un peu partout dans le monde, mobilisant plus ou moins la population selon les endroits. En République tchèque, comme l'année dernière, ils n'étaient que quelques centaines à prendre possession de la rue pour dénoncer un conflit qui divise la planète.

Manifestation contre la guerre et la présence américaine en Irak à Prague,  photo: CTK
Environ 350 personnes, pour la plupart proches des idées de l'extrême-gauche, s'étaient rassemblées devant l'ambassade des Etats-Unis à Prague pour protester contre la politique du président George W.Bush et de ses alliés. Après une minute de silence respectée en mémoire des victimes de la guerre, une autre minute s'en est ensuivie, au cours de laquelle les manifestants ont exprimé le plus bruyamment possible, à l'aide de sifflets et de cris, leur opposition au conflit. Parmi les deux organisations présentes à cette occasion, le Mouvement pacifique international de République tchèque était le mieux représenté, avec près de 300 sympathisants ayant répondu à son appel. Ces derniers ont entamé leur défilé sur la place Venceslas, rejoints alors par des Palestiniens vivant dans la capitale et brandissant le drapeau de leur pays. En haut de l'artère principale pragoise, sous la statue du patron des Tchèques, les manifestants ont d'abord formé un cercle symbolisant la spirale de la violence. De nombreuses banderoles hostiles aux opérations militaires et au terrorisme ont ensuite été brandies, alors que le slogan le plus souvent scandé était « Guerre à la guerre ».

A Brno, chef-lieu de la Moravie, seule une quarantaine d'anarchistes, surveillés par des policiers au moins aussi nombreux, ont manifesté sur la place de la Liberté. Otto Wolf était l'organisateur de ce rassemblement aux relents franchement extrémistes. C'est d'ailleurs un peu confusément qu'il en explique les motivations :

« La guerre en Irak n'est pas terminée et elle n'est pas prête de finir. Et même si la paix était conclue, la « guerre des classes » continuerait. Il y aura toujours des grèves et des tirs sur les syndicalistes. Ca, aucun avis d'occupation ne peut l'arrêter. Et ce n'est pas seulement un problème en Irak, on tire aussi sur les manifestants dans certaines régions dites civilisées de l'Europe occidentale. »

Finalement, plus que leur désaccord sur la guerre en Irak, les Tchèques ont, une fois encore, manifesté leur désintérêt et leur manque d'engagement flagrants pour ce qui se passe sur la scène internationale et, surtout, en dehors de leurs frontières.