La vie à crédit est un risque chèrement payé, s'aperçoivent les Tchèques
Voiture en leasing, appartement hypothéqué, meubles, ordinateur, réfrigérateur, lecteur DVD à crédit, emprunt vacances... En quelques années, les Tchèques ont pris l'habitude de vivre à crédit. Un phénomène de masse, dont l'ampleur et les conséquences deviennent inquiétantes.
Or, jusqu'à présent, les Tchèques n'avaient pas l'air de s'en soucier : souvent, ils se décident trop vite et sans prévoir les conséquences que leur envie incontrôlable de posséder pour posséder peut avoir. Les chiffres sont éloquents : dans l'espace de dix ans, entre 1993 et 2003, les banques ont vu augmenter leurs crédits accordés aux ménages de plus de 400% ! Et si, au milieu des années 90, les crédits à la consommation et le leasing représentaient moins de 12% de l'ensemble des prêts destinés aux ménages, en 2002, le chiffre à grimpé, toujours selon le rapport des syndicalistes, à plus de 25%...
Selon les spécialistes, l'acompte mensuel ne devrait pas dépasser un cinquième du salaire net. Une règle que les Tchèques ne respectent pas toujours et, plus grave encore, ils continuent à regrouper les crédits sans même se préoccuper d'une éventuelle perte de travail. De l'autre côté, il existe des institutions financières qui se contentent de simples allocations familiales du débiteur, sans parler du problème de l'usure dans les régions socialement défavorisées. Quelque chose "d'optimiste"à la fin ? Pour rattraper, en endettement, les pays de l'UE et les Etats-Unis, les Tchèques devront déployer des efforts accrus...