Rapport sur l'état de l'environnement tchèque

Le ministre de l'Environnement, Libor Ambrozek, vient de présenter son rapport sur l'état de l'environnement en Tchéquie au gouvernement. Que peut-on en retenir ? D'un côté, un progrès certain dans beaucoup de domaines, mais aussi de grosses lacunes dans d'autres. Dans ce rapport, on notera, par exemple, le fait que la République tchèque a rattrappé la moyenne des pays développés dans la production des déchets de tous genres.

Vous voulez savoir combien en produit le Tchèque moyen ? C'est une demi-tonne par an. Par contre, en ce qui concerne le recyclage des déchets, les Tchèques restent à la traîne, loin derrière leurs voisins européens. Les Tchèques ne trient que la moitié des produits qui pourraient être recyclés. Plus de 60 % des ordures, ménagères ou autres, finissent dans les décharges pour ne subir aucune autre transformation. Dans ce domaine, pourtant, la mentalité a changé, en comparaison avec le régime totalitaire d'avant 1989, quand tous les déchets se retrouvaient dans les décharges. On est encore loin des Etats-Unis, où même les boîtes de conserve, les canettes ou les bouteilles, sont lavées avant d'être envoyées aux ordures.

Le plus grand retard dans la protection de l'environnement, selon le rapport du ministre Ambrozek, existe dans la qualité de l'air que la population tchèque respire. Ce rapport indique que plus de 40 % des Tchèques respirent un air insalubre, souvent même contaminé par des éléments cancerigènes. Les trois-quarts du territoire de la Tchéquie sont l'objet de l'influence négative pour la santé de l'ozone troposphérique. Le pays dépasse d'ailleurs largement le taux de production de gaz carbonique des pays de l'Europe de l'Ouest. La situation devrait s'améliorer avec l'entrée en vigueur de la loi sur le soutien aux ressources renouvelables, discutée actuellement à la Chambre des députés. Les forêts tchèques ne sont toujours pas en bon état. Plus tellement de pluies acides, avec la mise en veilleuse de l'industrie chimique en Bohême du Nord et en Allemagne voisine, mais les forêts sont attaquées par des maladies et, souvent, on est obligé de passer à la coupe forcée. Un rapport qui conclut avec la constatation qu'un Tchèque sur trois respire du smog, mais se veut optimiste et propose des mesures concrètes à prendre dans la sphère de l'Environnement, mais aussi de l'aménagement du territoire.