Visite du ministre tchèque de l'Environnement à l'OCDE à Paris
Le ministre tchèque de l'Environnement Libor Ambrozek et son groupe de travail ont présenté à Paris, à l'OCDE, le rapport sur la situation en République tchèque. Notre correspondant parisien Jiri Slavicek nous a téléphoné à propos des résultats des travaux .
« L'OCDE est la première organisation internationale à laquelle la République tchèque a adhéré après sa révolution de velours, bien avant d'ouvrir la porte de l'OTAN et puis de l'Union européenne, a souligné Kiyotaka Akasaka, l'un des adjoints au secrétaire général de l'OCDE lors de la soirée de clôture. La République tchèque, en l'occurence le groupe de travail du ministère de l'Environnement, a présenté un rapport remarquable qui a permis de bien avancer dans l'évaluation vraiment internationale de ce qui doit encore être fait à Prague. Selon le ministre Libor Ambrozek, qui a promis que le résultat des travaux de l'OCDE à Paris sera présenté au gouvernement et si possible au parlement tchèque d'ici l'automne, il en résulte une cinquantaine de recommandations de ce qui doit encore être fait. Autant de pilules à avaler dont la plus amère, selon Ambrozek, semble toujours le fait que la République tchèque, au moins au sein de l'OCDE, compte parmi les pays dont la production des biens consomme toujours trop d'énergie et de ce fait, elle se fabrique elle-même toujours plus de nuisances. Devant les journalistes, le ministre a plaidé pour sa cause en expliquant entre autres que les transformations des anciennes industries lourdes héritées des régimes précédents n'étaient pas simples et demeurent très coûteuses. Devant l'ampleur de la tâche, il a identifié trois domains prioritaires, à savoir la qualité de l'eau, le niveau de l'éducation et enfin les transports, avec les nuisances qui persistent. Ce qu'il faut vraiment savoir, après les travaux des experts internationaux à Paris, c'est que l'originalité de l'OCDE consiste dans le fait que cette organisation ne distribue aucune subvention mais partage seulement l'expérience de ses pays membres. Ce qui a comme corollaire un autre fait d'importance : les experts proposent et le monde politique dispose. Ce qui laisse présager que les remèdes proposés à Paris seront tout de même très durs à avaler à Prague. »