Echos tchèques aux présidentielles dans les territoires palestiniens

Mahmoud Abbas, photo: CTK
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Le monde entier a accueilli avec satisfaction l'élection de Mahmoud Abbas à la présidence de l'Autorité palestinienne. En Tchéquie, les réactions, officielles ou médiatiques, sont des plus positives aussi.

Mahmoud Abbas,  photo: CTK
Comme beaucoup d'hommes d'Etat, le président de la République tchèque, Vaclav Klaus, a félicité Mahmoud Abbas pour son élection au poste de président de l'Autorité palestinienne. Le ministère des Affaires étrangères tchèques en a fait de même, dans son communiqué. Les commentaires, dans les principaux médias tchèques, sont rédigés sur le ton de l'espérance, une espérance de paix, enfin, au Proche-Orient. Pour Jana Hybaskova, députée au Parlement européen et déléguée en tant qu'observatrice à Ramallah pendant les présidentielles palestiniennes, la victoire, avec plus de 60 % des voix, du successeur de Yasser Arafat à la tête de l'Organisation de libération de la Palestine et à la présidence de l'Autorité palestinienne, est une bonne chose. D'après elle, les présidentielles se sont déroulées dans un calme relatif, elles ont été démocratiques et justes, en dépit des conditions assez spécifiques imposées par l'administration israélienne. Le caractère démocratique des présidentielles palestiniennes est prouvé, entre autres, par la deuxième place du candidat indépendant, Mustapha Barghouti:

Mahmoud Abbas,  photo: CTK
« D'après moi, le résultat le plus important de ces élections est que le candidat entièrement indépendant, n'ayant rien à voir avec le gouvernement, les forces de sécurité, les martyrs, une personnalité de type occidental, Moustapha Barghouti, a réussi à remporter dans les 20 % des voix. Cela veut dire que même dans le monde arabe, un candidat indépendant peut, lors d'élections démocratiques, remporter un très grand nombre de voix ».

Les médias tchèques remarquent surtout qu'Abbas est plus un diplomate qu'un guerrier, comme l'était Arafat. Dans ses premières déclarations, il a pourtant été assez rigoureux : les entretiens entre les Palestiniens et Israël doivent garantir l'existence d'un Etat palestinien souverain, dont la capitale serait Jérusalem-est, la frontière tracée selon sa disposition avant la guerre des Six jours de 1967. Priorité du nouveau président palestinien, aussi : la fin des actes terroristes et une rencontre avec le Premier ministre israélien, Ariel Sharon. En Tchéquie, les spécialistes du Proche-Orient font remarquer que ce programme ne sera pas facile à réaliser, mais que les parties intéressées et le monde seraient pour, bien qu'avec certaines retenues. La violence pourrait enfin être remplacée par la diplomatie.