Mahmoud Abbas et Václav Klaus : Les pourparlers de paix doivent continuer
Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas était attendu dans la capitale tchèque depuis quelque temps déjà mais la première date de sa visite avait dû être différée à cause des négociations urgentes en Egypte. C’est donc lundi que Mahmoud Abbas a été reçu par le président tchèque Václav Klaus au Château de Prague.
«Nous sommes absolument convaincus que le processus de paix doit continuer et qu’il n’y pas d’autres voies que la négociation.»
Et le président tchèque de mettre en garde les deux parties contre le danger de l’extrémisme. Selon Václav Klaus, la division entre les partisans des mouvements Hamas et Fatah est un obstacle pour le dialogue et la solution du conflit du Proche Orient dépend de l’unité palestinienne. Il serait difficile pour la Tchéquie, d’après Václav Klaus, de contribuer à la réconciliation entre le Hamas et le Fatah.
Mahmoud Abbas estime, lui aussi, qu’il faut poursuivre les négociations pour aboutir à la coexistence de deux Etats, israélien et palestinien. D’après le président Abbas, la Tchéquie a adopté une attitude « équilibrée » vis-à-vis du conflit du Proche Orient:
«Nous apprécions l’aide qui nous est accordée par la République tchèque, notamment en tant que pays qui assume la présidence de l’Union européenne ».Mahmoud Abbas espère obtenir pour les Palestiniens une importante aide de l’Union européenne. La République tchèque, elle, a accordé dernièrement à la Palestine une aide de 15 millions de couronnes, quelque 530 000 euros, pour atténuer les conséquences des récentes hostilités dans la bande de Gaza. Les Tchèques ont également participé à l’électrification des territoires palestiniens et à la formation de policiers et de diplomates.
La Tchéquie aimerait jouer un rôle dans le processus de paix au Proche Orient mais Václav Klaus a laissé entendre que l’engagement tchèque ne doit pas dépasser certaines limites. La Tchéquie et l’Union européenne ne peuvent négocier formellement qu’avec la représentation officielle palestinienne, donc avec Mahmoud Abbas mais non pas, par exemple, avec le Hamas. Et le président tchèque de souligner que ni la Tchéquie ni l’Union européenne ne peuvent s’ingérer dans les affaires intérieures palestiniennes.