Réponse du président du Parlement européen à une plainte du président tchèque
Le président de la République tchèque, Vaclav Klaus, est connu pour avoir beaucoup à redire sur l'Union européenne, ses institutions, sa future Constitution. A l'égard du Traité constitutionnel européen, le président de la République ne prend pas beaucoup de serviettes et le critique ouvertement. Cette critique, et même le refus de la Constitution européenne de la part du chef de l'Etat, ont suscité les réactions de deux députés européens qui n'ont pas hésité à polémiquer avec lui, en public, devant le Parlement européen.
Cela a été très mal pris par le président tchèque qui a envoyé une lettre au président du Parlement européen, demandant des explications et des excuses. Les déclarations des deux eurodéputés auraient offensé le président d'un Etat souverain donc aussi cet Etat, en l'occurrence la République tchèque. Le président du Parlement européen, Josep Borell, vient de répondre au président de la République, Vaclav Klaus. Josef Borellaffirme, dans sa lettre, que les déclarations des deux eurodéputés en question ne représentaient pas un manque de respect pour la République tchèque, mais seulement une réaction aux opinions d'un politicien. Il écrit : « Vous présentez vos arguments personnels contre le Traité constitutionnel, avec une certaine force et persuasion. C'est avec la même force et la même persuasion que d'autres politiciens peuvent accepter ou refuser ces arguments. » Rappelons, quand même, que les eurodéputés étaient allés assez loin dans leurs déclarations en demandant, par exemple, au président tchèque de démissionner si la Constitution européenne était adoptée en Tchéquie.