Hockey - Mondial : semaine décisive pour les Tchèques
L'actualité sportive en République tchèque reste dominée par le Championnat du monde de hockey sur glace en Autriche. Après un début de compétition sans problème mais quelque peu soporifique face à des adversaires de seconde zone, les Tchèques sont entrés dans le vif du sujet ce week-end en affrontant, samedi, la Slovaquie (5-1), dans un derby explosif, puis la Russie (1-2), dimanche.
Tchéquie-Slovaquie... Douze ans après la partition de la République fédérale tchécoslovaque et l'indépendance prise par les deux peuples, le derby entre Tchèques et Slovaques en hockey sur glace reste pour les joueurs et supporters des deux camps avant tout une affaire d'honneur et de prestige. Pour les Slovaques, qui souffrent d'un certain complexe d'infériorité, plus encore que pour les Tchèques, c'est le duel à ne surtout pas perdre. Samedi pourtant, à Vienne, à l'occasion de leur premier match dans le groupe des huitièmes de finale, ce sont les partenaires de Jaromir Jagr, dont le petit doigt fracturé avait fait les gros titres de la presse pragoise quelques jours auparavant, qui ont fait une démonstration de force en humiliant les Slovaques sur le score fleuve de 5 buts à 1. En inscrivant trois buts en 92 secondes dans le milieu du deuxième tiers-temps, les Tchèques ont assommé leur adversaire. L'ailier Petr Sykora, auteur du premier but de la partie, estimait lui aussi que la productivité retrouvée avait été la clef du succès tchèque :« Je pense que nous avons très bien préparé ce match. Il existe une réelle rivalité entre les deux équipes et nous voulions vraiment battre les Slovaques. Aujourd'hui, à la différence de nos matches précédents lors desquels nous avons eu énormément d'occasions sans marquer, nous avons concrétisé notre domination, et c'est ce qui a fait la différence et explique l'écart final au score de quatre buts. » Vingt-quatre heures à peine plus tard, dimanche soir, les Tchèques étaient opposés à un autre favori du Mondial, la Russie. Mais face à l'imprévisible « Sborna », les joueurs de Vladimir Ruzicka sont retombées dans leurs travers en ne profitant pas de leur nette domination (35 arrêts pour le gardien russe contre seulement 18 pour son vis-à-vis tchèque). Un manque de réalisme et de réussite qui a coûté la victoire aux Tchèques, défaits (1-2) à l'issue d'une superbe rencontre, comme le reconnaissait le défenseur Pavel Kubina :« Nous aurions pu faire la différence et prendre le large au score pendant le premier tiers-temps, mais malheureusement nous n'avons pas concrétisé les occasions que nous nous sommes procurés et nous n'avons marqué que sur une seule de nos supériorités numériques. C'est dommage. Nous pouvons surtout regretter de ne pas avoir su tirer profit de l'avantage numérique que nous avons eu lors du troisième tiers-temps quand deux joueurs russes se sont retrouvés en prison pendant une minute. A ce moment-là, nous avons eu plusieurs opportunités de marquer, un de mes lancers a heurté le poteau. Si au lieu de cela, le palet était rentré, nous aurions sans doute gagné. Même si cette défaite n'a pas trop de conséquences, nous sommes déçus d'avoir perdu, nous voulons et sommes là pour gagner tous les matches. Maintenant, il faut se reconcentrer pour le dernier match de poule contre la Biélorussie mardi, et ensuite se préparer au quart de finale décisif de jeudi. »
Malgré cette défaite, les Tchèques restent en tête de leur groupe grâce à un meilleur goal-average et sont, d'ores et déjà, qualifiés pour les quarts de finale.