1950 : « Všichni jsme mladí » – Nous sommes tous jeunes

Photo: Supraphon

Musicalement parlant, la Tchécoslovaquie du début des années 1950 se caractérisait par des chants destinés aux foules et qui, dans un contexte de colère refoulée, de nouveaux camps de travail et de dizaines d’exécutions d’« ennemis » du régime communiste, cherchaient au contraire à chanter la gaieté ambiante et à glorifier la splendeur des lendemains communistes.

1er mars : recensement. La République tchécoslovaque compte 12 338 450 habitants (dont 8 896 133 pour la Tchéquie et 3 442 317 pour la Slovaquie).

2 avril : création de la Fédération tchécoslovaque des femmes lors d’un congrès à Prague

13 et 14 avril : première étape de « Akce K » ou « l’opération K », qui visait à éliminer les ordres religieux masculins

27 juin : exécution de Milada Horáková, femme politique accusée de haute trahison et conspiration

21 octobre : début de l’occupation militaire du Tibet par l’Armée populaire de libération de la Chine communiste

Ludvík Podéšť, qui deviendra par la suite chef du corps artistique de l’Armée populaire tchécoslovaque, est l’un des principaux compositeurs de l’époque.

En 1950, il composa une mélodie pour le texte à succès du poète Vítězslav Nezval, « Všichni jsme mladí » – « Nous sommes tous jeunes ».

Photo: Supraphon
Il s’agissait d’un tube de propagande pur et dur, à la gloire du régime. Le deuxième couplet dit en effet : « Est jeune celui qui rénove ce monde qui a manqué de tomber en ruines, qu’il ait seize ou dix-sept ans, ah c’est le camarade Staline qui est jeune ! »

Sauf que le camarade Joseph Staline allait mourir sous peu, mettant fin au culte de sa personnalité. Ses crimes et les conséquences de sa politique de répression seraient alors peu à peu révélés à la société. Ce couplet fut donc par la suite supprimé pour laisser place à la musique uniquement.


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