Frnque, une association franco-tchèque à Toulouse
La ville rose peut se targuer d’accueillir en son sein Frnque, une association de promotion des échanges linguistiques, culturelles et artistiques franco-tchèques. Derrière ce projet se cache notamment Barbora Ruláková, qui est installée à Toulouse depuis un an. Elle a répondu aux questions de Radio Prague…
« A la base, c’est un mot tchèque. Cela se rapproche d’un verbe tchèque, ‘frnknul’. En français, on dirait ‘il s’est échappé’ ou bien ‘il s’est envolé’. On a remplacé le ‘k’ à la fin par ‘que’, à la française. On a fait le mélange des deux. »
Pourquoi avoir décidé de créer cette association ?
« Au départ, c’était un projet européen qu’on a imaginé avec une autre association française. Il nous fallait un autre partenaire en République tchèque et au lieu de chercher une structure déjà existante, nous nous sommes dit que nous allions en créer une. C’était donc au départ vraiment des besoins plutôt pratiques pour pouvoir monter un projet européen, faire un dossier européen, un échange d’étudiants. Finalement, l’association est restée, parce que l’idée de faire une passerelle entre deux pays, la République tchèque et la France, nous a plu car ma collègue et moi-même avons fait des études en France et en République tchèque. On vit la moitié du temps en France et en République tchèque, donc finalement c’est aujourd’hui comme une représentation de ce que nous aimons, de ce que nous sommes et de ce que nous voulons partager. »
Et comment souhaitez-vous construire cette passerelle à travers votre association ? Il y a notamment eu un projet d’école populaire de l’illustration. De quoi s’agit-il ?
« C’était le premier projet. C’était le but pour lequel on a d’abord créé l’association. L’école populaire de l’illustration était un ensemble d’ateliers, d’échanges, de masters class, en République tchèque et en France, tout cela autour du dessin. On a invité des illustrateurs européens, qui ont ensuite créé et donné des cours à des étudiants ou au grand public. Les étudiants qui participaient les après-midi transmettaient ce qu’ils avaient appris à l’école ou pendant ces masters class au grand public ou à des enfants. L’idée, c’était de créer une semaine de création en France et ensuite une semaine de création en République tchèque, avec des étudiants tchèques venant rencontrer des étudiants en France, et des étudiants français allant ensuite en République tchèque. Mais ce projet a été arrêté car l’association française n’avait pas envie de travailler avec la République tchèque, malgré la première édition qui a plutôt eu du succès. On a donc dû abandonner ce projet. »Que fait désormais votre association ?
« Notre association propose maintenant des cours de langue à Toulouse. C’est la première partie, des cours de tchèque. On propose aussi des rencontres autour de la langue tchèque, des Cafés tchèques. Ce sont donc soit des cours classiques, soit on propose des moments de détente où l’on parle, où l’on explique, on répond à des questions. Et ensuite, on propose des ateliers en tchèque autour d’une pratique artistique, parce qu’il faut toujours parler, il faut toujours pratiquer. On cherche donc des moyens de le faire et d’apprendre un peu plus, pas seulement la langue, mais aussi une activité ludique ou artistique, donc le théâtre par exemple. Et enfin le dernier grand projet, qui n’est pas encore sur le site mais sur lequel on travaille en ce moment, c’est un projet de création d’un carnet de voyage, toujours de façon bilingue, français-tchèque, avec une artiste tchèque et avec des jeunes français et tchèques. Ce sera en 2018-2019. Pendant une semaine, nous allons partir en montagne, faire une traversée, pendant laquelle on va prendre des photos, on va dessiner, on va écrire, et on réalisera ensuite un carnet de voyage. »
Quelle est l’importance de la communauté tchèque à Toulouse ?
« La communauté tchèque, j’avoue que cela fait un an que j’essaie de la découvrir un peu plus. Elle n’existe pas vraiment. Les Tchèques à Toulouse sont plutôt bien intégrés à la société française et petit à petit, on les regroupe autour du Café tchèque par exemple ou pendant nos sorties sur les forums de langues. »Vous-même, Barbora Ruláková, comment appréciez-vous cette ville de Toulouse ?
« J’apprécie beaucoup Toulouse. Surtout parce qu’il y a un grand potentiel culturel et qu’il y a les montagnes qui ne sont pas très loin. C’est ce qui me plaît le plus ! »