1929 : Cariboo – Le caribou
Dans cette série, nous présentons les 100 chansons qui, depuis 1918, ont marqué l’histoire de la Tchécoslovaquie et de la République tchèque. Souvent populaires, elles ont résonné à des dates ou des périodes-clés ou ont figuré en tête des hit-parades. C’est désormais à vous, chers auditeurs, qu’il appartient d’élire la chanson tchèque du siècle. Nous continuons avec l’année 1929.
Le 11 février, la température descend à -42,2 °C, un record, à Litvínovice, en Bohême du Sud.
L’été, le studio Ostrava de la Radio tchèque diffuse ses premières émissions.
Le 28 septembre, la cathédrale Saint-Guy, les derniers travaux fraîchement achevés, est ouverte dans le cadre des célébrations du millénium de saint Venceslas.
L’homme dur mais juste avec ses colts pendant fichtrement bas au niveau de la cuisse est entré non seulement dans le cœur de la belle fille du fermier, mais aussi dans ceux d’un grand nombre de jeunes Tchèques de l’époque par l’intermédiaire des films américains (alors muets) sur le Far West. Or, Prague aussi avait pour caractéristique de disposer de grandes étendues désertes dans ses environs. Leur caractère romanesque attirait les aventureux amateurs de robinsonnades et a constitué le décor parfait pour des dizaines de chansons composées spontanément le soir venu autour d’un feu de camp : des chansons sentimentales, drôles et des ballades dans lesquelles la nature, la jeunesse, l’amour, le courage et l’amitié étaient exaltés. Les premières de ces chansons étaient encore des reprises des tubes de l’époque aux paroles revisitées. Mais dès la seconde moitié des années 1920 apparaissent des chansons avec leur propre mélodie.
Une ballade relative au renne, ou à cet animal appelé caribou en Amérique du Nord, a été composée par Jaroslav Mottl.Trois ans plus tard, la chanson a été reprise par une bande appelée Ztracenkáři, un groupe de campeurs dont le nom était inspiré de celui de la colonie dite de Ztracená naděje, située à l’ouest de Prague, et elle est devenue le tube de l’année 1929.