Festival du film d’animation Anifilm : la France plus présente que jamais
Ce mardi a démarré la 7e édition du festival du film d’animation Anifilm, qui se tient traditionnellement à Třeboň en Bohême du Sud. Parmi les quelque 400 films projetés, les films français occupent cette année une place plus importante que jamais. Pour parler davantage de la programmation du festival, Radio Prague a contacté sa dramaturge, Malvína Balvínová :
Outre la section compétitive, vous avez également plusieurs sections de projections focalisées sur différents thèmes, personnalités ou pays…
« Oui. Nous avons six sections compétitives et puis, il y a aussi une grande rétrospective de films d’animation espagnols. Au programme, on trouve même des films très anciens qui ont été réalisés il y a cent ans. Une autre section est par exemple consacrée à une grande personnalité de l’animation tchèque, Václav Mergl, qui va présenter ses films personnellement au festival. »
Chaque année, le festival présente un thème principal. Cette fois-ci, il s’agit de la migration. Comment ce thème se reflète-il dans la programmation ?
« Ce thème, la migration dans l’animation, ce n’est qu’une réflexion sur la situation contemporaine. En effet, nous l’avons choisi, il y a déjà deux ou trois ans. Nous nous intéressons notamment à l’histoire des réalisateurs qui sont partis à l’étranger. Il s’agit surtout des réalisateurs tchèques, dont par exemple Jan Pinkava, Jakub Pistecký, Vera Neubauer ou Paul Fierlinger, qui sont partis aux Etats-Unis ou au Canada et qui y sont devenu des réalisateurs connus. Nous avons aussi préparé des projections de courts-métrages contemporains qui reflètent la situation actuelle en Europe. »Bien qu’aucune section ne soit entièrement consacrée aux films d’animations français et francophones, ceux-ci occupent une place importante dans le programme. Pouvez-vous les présenter ?
« C’est vrai, on a beaucoup de films français, surtout dans la compétition des longs-métrages. Sur dix films dans cette section, six sont français ou réalisés en coproduction avec la France. Il y a alors des films très intéressant, comme ‘Cafard’, un film franco-belge, ‘Adama’ ou ‘Phantom Boy’, un très joli film d’Alain Gagnon et Jean-Loup Felicioli. Et il y a aussi beaucoup de courts-métrages français. »Comment cela se fait-il qu’un si grand nombre de films français sont présentés au festival ?
« La France est un pays très fort quant aux films d’animations. Il y a des écoles de bonne qualité et beaucoup de réalisateurs célèbres. La France est de plus très forte en production de longs-métrages. Chaque année, il y a donc un ou deux films dans la section compétitive des longs-métrages. Mais il est vrai, que cette année il y en a plus que jamais… »Enfin, différents événements culturels accompagnent aussi les projections tout au long du festival…
« Nous organisons également des ateliers pour les enfants, mais aussi pour les adultes, au cours desquels vous pouvez essayer de tourner un film ou tout simplement regarder comment les faire. Puis, il y a des concerts de musique un peu alternative et trois expositions, dont par exemple une exposition des marionnettes de nouveaux films tchèques qui se tient à la galerie du château de Třeboň. Sinon, le programme complet est affiché sur notre site web www.anifilm.cz. Il y a tout ce qui vous pourrait intéresser. »