Une rentrée scolaire 2010 sous le signe du changement
C’est la rentrée des classes, ce mercredi, pour 1,2 millions d’élèves tchèques, de la maternelle au lycée. Une rentrée scolaire 2010 un peu spéciale cette année, puisqu’elle entérine de nombreux changements dans la sphère de l’enseignement en République tchèque.
C’est évidemment le nouveau baccalauréat national qui représente la petite révolution de la nouvelle année scolaire. Il aura fallu 14 années de préparatifs et la fronde d’une partie des élèves et enseignants avant que le nouveau gouvernement Necas ne lui donne le feu vert définitif. Coup d’envoi dès cet automne avec dans certaines écoles pilotes des examens de « maturité » blancs, comme le rappelle le ministre de l’Education, Josef Dobeš :
« Je rappelle qu’en octobre nous attend une sorte de répétition générale. Nous avons encore laissé les écoles s’inscrire pour pouvoir y participer. Un grand nombre d’écoles secondaires a d’ailleurs répondu à l’appel. »Autre nouveauté : l’introduction de nouvelles matières au primaire. Des matières certes optionnelles, mais alternatives, telles que de la danse, des cours d’éthique ou encore de cinéma... C’est à chaque établissement que revient ensuite le choix d’intégrer l’option par exemple dans le cadre d’une autre matière. C’est ce qu’a fait cette école élémentaire praguoise, comme le précise sa directrice Jitka Vlková :
« Nous nous intéressons déjà à ces domaines par l’intermédiaire de notre enseignement consacré aux médias. A l’intérieur de cette matière, nous avons un cercle cinéma et un cercle théâtre. Donc nous intégrons cela dans le cadre des activités libres. »
Enfin, autre petite révolution prévue : le lancement d’un nouveau style d’écriture pour les primaires. Les CP d’environ 40 écoles pilotes vont ainsi tester une nouvelle écriture script qui doit remplacer la traditionnelle écriture cursive jusque là en vigueur. Une écriture baptisée Comenia Script, du nom du célèbre pédagogue tchèque du XVIIe siècle. Une police de caractère qui est censée faciliter l’apprentissage de l’écriture, comme le précise Antonie Landova, membre de l’équipe pédagogique d’une école de Frýdek-Místek en Moravie :« Il s’agit d’une forme d’écriture simplifiée, plus proche de l’écriture imprimée qui est celle avec laquelle les enfants communiquent aujourd’hui, que ce soit par SMS ou par mail. C’est donc une écriture lisible même s’ils écrivent vite. Nous pensons que grâce à la forme des lettres, la personnalité des élèves pourra mieux s’épanouir. Cette écriture encourage la créativité, la lisibilité et l’aspect fonctionnel à l’ère de l’informatique. »Si cette nouvelle écriture fait ses preuves, elle pourrait commencer à être utilisée dans toutes les écoles à la place de la traditionnelle cursive. Mais son adoption définitive sera encore l’objet d’un débat.