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Les sénateurs tchèques ont ratifié le traité de Lisbonne

Le Sénat tchèque a ratifié mercredi à Prague le Traité de Lisbonne, après la validation du texte mi-février par la chambre basse du Parlement. Le texte a été adopté par 54 sénateurs, sur un total de 79 présents. Considérée comme une étape cruciale pour le pays qui préside l'UE, la ratification était soutenue par le Premier ministre démissionnaire Mirek Topolanek du parti libéral ODS, en voie de remplacement après un vote de défiance du Parlement, fin mars. "Après la chute de notre gouvernement en pleine présidence de l'UE, nous ne pouvons pas nous permettre une nouvelle honte", a-t-il dit dans son discours devant les sénateurs.

Vaclav Klaus ne signera pas la ratification tout de suite

Cela ne veut pas dire pour autant que le processus de ratification est terminé en République tchèque. Le texte doit encore être paraphé par le Président de la République, Vaclav Klaus, l’un des plus farouches opposants au traité de Lisbonne. Il a indiqué qu’il ne signerait pas avant le deuxième référendum irlandais. Des sénateurs ODS ont également déclaré qu’ils voulaient à nouveau saisir la Cour constitutionnelle à propos de la compatibilité du traité avec la loi fondamentale tchèque. Et le chef de l'Etat a précisé que si la Cour était saisie, il attendrait son verdict pour prendre sa décision.

Traité de Lisbonne: Barroso "très content" du vote des sénateurs tchèques

Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso s'est dit mercredi "très content" du vote des sénateurs tchèques en faveur du traité de Lisbonne, qui permet de lever un obstacle majeur sur la voie de la ratification du texte. "C'est une très bonne nouvelle. Je suis très content de l'approbation du Traité de Lisbonne par le Sénat tchèque, qui achève le processus de ratification parlementaire en République tchèque", a-t-il dit dans un communiqué. Il a dit espérer que les prochaines étapes restantes de ratification dans les pays de l'UE soient franchies "aussi vite que possible". L'Irlande a rejeté en juin 2008 le traité mais devrait organiser une nouvelle consultation d'ici la fin de cette année, après avoir obtenu certaines concessions.

Le nouveau gouvernement devrait être nommé vendredi

Le Premier ministre tchèque désigné, Jan Fischer, a présenté mardi la liste complète du gouvernement intérimaire qui va remplacer le cabinet de Mirek Topolanek, démissionnaire après le vote de défiance du Parlement le 24 mars. Ce gouvernement provisoire a été formé après cinq semaines de négociations difficiles à partir d'une liste de noms proposés d'une part par le parti libéral ODS de M. Topolanek et les Verts de la coalition sortante, et d'autre part par le parti social-démocrate. Il doit officiellement entrer en fonction dans l'après-midi du vendredi 8 mai puis obtenir la confiance de la chambre basse, pour conduire le pays jusqu'aux élections législatives anticipées en octobre.

Avigdor Liebermann mercredi soir à Prague

Le nouveau chef de la diplomatie israélienne, Avigdor Liebermann sera à Prague ce mercredi soir. Le très controversé chef du parti ultra-nationaliste Israel Beytenou doit rencontrer Karel Schwarzenberg, qui reste le ministre tchèque des Affaires étrangères jusqu’à vendredi et la nomination du nouveau gouvernement.

UE et Canada vont négocier un vaste pacte commercial, malgré les phoques

Malgré un "désaccord fondamental" sur le commerce des produits issus des phoques, l'Union européenne et le Canada ont lancé mercredi des négociations sur un ambitieux "partenariat pacte commercial, décidés à barrer la route au protectionnisme en pleine crise économique. Le lancement de ces négociations a été avalisé lors d'un sommet entre l'UE et le Canada à Prague, au lendemain du vote par le Parlement européen qui a décidé d'interdire l'importation et la vente dans l'UE des produits dérivés des phoques chassés commercialement. Vote immédiatement dénoncé par le Canada, qui a promis de le contester devant l'OMC si l'UE n'acceptait pas d'exempter la chasse canadienne "sans cruauté et durable".

Le nombre de demandeurs d'asile tchèques inquiètent le Canada

En marge de ce sommet UE-Canada, après un entretien avec son homologue Mirek Topolanek, le premier ministre canadien Stephen Harper a déclaré qu'Ottawa allait devoir prendre des mesures si le nombre de demandeurs d'asile de nationalité tchèque continuait d'augmenter. Le Canada a levé l'obligation de visas pour les Tchèques en 2007, dix ans après l'avoir réintroduite, justement à cause du nombre de demandeurs d'asile, en grande majorité membres de la minorité rom tchèque. Pour les trois premiers mois de cette année, 650 citoyens tchèques ont demandé l'asile au Canada.

Sommet européen sur l'emploi jeudi matin à Prague...

Prague accueille jeudi une réunion des hauts représentants de la Troïka sociale (République tchèque, Suède, Espagne), de la Commission européenne et des partenaires sociaux. L’objectif du sommet est de discuter des solutions susceptibles de gérer les conséquences de l’actuelle crise économique et financière sur l’emploi. La réunion devrait avant tout établir les principes majeurs à suivre par l’Union et les États-membres lors de la gestion de la crise, ainsi que recommander des mesures adéquates pour limiter les impacts de la crise sur le marché du travail au niveau national et européen. Elle offrira également un espace de discussion sur le renforcement de la flexibilité et la restructuration des marchés du travail de manière à ce qu’ils soient préparés au mieux à la période suivant la crise.

...et sommet européen sur le "partenariat oriental" jeudi après-midi

Le sommet de lancement du " partenariat oriental " entre les Vingt-Sept et six anciennes républiques soviétiques se tiendra jeudi 7 mai à Prague. L'initiative cherche à renforcer les liens avec la Géorgie, l'Ukraine, la Moldavie, l'Azerbaïdjan, l'Arménie et la Biélorussie. L'UE espère la poursuite des réformes politiques et économiques dans ces pays, en échange, à plus ou moins long terme, d'une libéralisation du commerce et d'une ouverture progressive de ses frontières. Nicolas Sarkozy, remplacé par François Fillon, et le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, seront absents, tout comme le premier ministre britannique Gordon Brown. Les présidents biélorusse, Alexandre Loukachenko, et moldave, Vladimir Voronine, ont eux aussi préféré s'abstenir, car leurs relations avec les Vingt-Sept sont tendues.

Un journaliste viré pour une blague sur la grippe porcine

Un journaliste de la chaîne de télévision privée Nova a été licencié lundi pour avoir diffusé sur son blog une video dans laquelle il grogne comme un cochon, en référence à l'actuelle épidémie de grippe porcine. Dans cette vidéo tournée dans la salle de rédaction de Nova, le reporter, Jiri Dlabaja, interroge cinq de ses collègues pour savoir sur quoi ils travaillent, avec pour réponse... un grognement et une grimaçe. A la fin de la brève séquence, l'auteur émet le grognement le plus sonore de tous en se filmant. Le directeur de Nova, Petr Dvorak, a estimé que la plaisanterie qui s'est propagée sur internet représentait une "grave violation des normes internes" de la chaîne.

La « loi muselière » critiquée au Parlement européen

La « loi muselière » tchèque qui depuis le 1er avril interdit aux médias de publier l’identité des victimes d’actes criminels graves et les informations provenant d’écoutes téléphoniques policières était au programme du Parlement européen mardi soir. L’eurodéputé allemand Alexander Alvaro sévèrement critiqué cette nouvelle norme légale, parlant d'une "loi sans précédent qui limite la liberté d'expression". Alvaro coordonne notamment le travail du comité pour les libertés civiles, la justice et les affaires intérieures. La loi controversée tombe donc dans ses compétences. L’organisation Reporters sans frontières avait auparavant de nouveau critiqué dans son rapport de mai la République tchèque pour son adoption de cet amendement très controversé au Code pénal.

Premier pas vers une élection présidentielle au suffrage direct

Les députés tchèques ont approuvé en première lecture l’amendement à la constitution qui pourrait permettre l’élection du président de la République au suffrage universel direct. Mais il n’est pas sûr que le Parlement parvienne à prendre une décision finale d’ici les prochaines élections législatives anticipées. Les opinions divergentes des partis sur les modalités de l’élection et les pouvoirs du président élu seront certainement la pierre d’achoppement du projet. La prochaine élection du président, pour l’heure élu par le Parlement, est prévue pour 2013.

Météo

Une légère amélioration et une hausse des températures sont prévues pour la fin de la semaine.