Les mimosas de Daniela Foltýnová (I)
Trois mois avant la Révolution de Velours, Daniela Foltýnová a émigré en France. Après un séjour à Paris, cette artiste tchèque découvre le sud de la France et tombe amoureuse de la région d’Antibes où elle s’est depuis installée. Originaire de Zlín, c’est dans le musée de sa ville qu’elle expose jusqu’au 10 mai ses œuvres. Elle évoque son exposition intitulée « Mimosa » :
« L’exposition Mimosa est ma troisième exposition en RT sur ce thème. La première était il y dix ans et la deuxième dans la galerie Ungelt. Cette troisième exposition est différente des deux premières. Mes deux premières expositions étaient plutôt des petits formats, des gravures et des collages. En revanche, maintenant, j’expose plutôt des grands formats en collage avec des techniques mixtes : il y a des tableaux en acrylique et des photos que je prends pendant mes installations dans la nature ou pendant mes reportages photos. »
Pourquoi le titre de Mimosa ?
« Il y a 13 ans je me suis installée dans le sud de la France. J’ai quitté Paris et je suis venue pour la première fois sur la Côte d’Azur en mars, pendant la floraison des mimosas. Ça m’a beaucoup inspirée. Jusqu’à maintenant, cette inspiration ne s’est pas épuisée. »
Donc c’est un peu le symbole de votre lien à la France ?
« Oui, et en plus, en tchèque mimosa s’écrit avec un z, mimoza. Z c’est comme Zlín ma ville natale, et A, comme Antibes, la ville où je vis ! »
Justement, cette exposition se déroule à Zlín...
« Je reviens régulièrement dans ma ville natale où il y a beaucoup d’amis qui attendent que je ramène quelque chose de nouveau. J’y amène aussi mes amis français à qui je montre ce coin de Moravie du sud qui est magnifique, aussi beau que la Côte d’Azur quand fleurissent les mimosas. »
Votre région natale vous inspire-t-elle également ?
« Là, je vis un grand contraste, puisque je m’y trouve. Ces dernières semaines j’étais sur la Côte d’Azur, et quand j’ai pris l’avion, je suis arrivée à Vienne avant de partir pour Zlín : il y a de la neige partout. Du coup ça me donne envie de faire des installations avec les mimosas et la neige. »
Retrouvez la deuxième partie de cet entretien dans une prochaine édition des Faits et Evénements.