Le Salon international des langues encourage les stages linguistiques et le travail à l’étranger
La 17e édition du Salon international des langues s’est tenu à Prague les 9 et 10 novembre. Si l’allemand était à l’honneur cette année, l’Institut français de Prague continue, comme depuis les débuts du salon, à promouvoir la langue de Molière auprès des étudiants, tout comme d’autres organisations qui souhaitent promouvoir les séjours à l’étranger
« Nous avons une large offre de cours de langue, de tests et d’examens. Les gens posent surtout des questions sur la langue, les cours de français, les bourses, les stages en France ou la possibilité d’étudier en France dans l’enseignement supérieur. Les étudiants peuvent étudier à l’étranger plusieurs mois pendant leurs études supérieures, et l’ambassade propose surtout des études doctorales. »
Zavis Suman est professeur de français, il est venu acheter des manuels avec deux classes d’élèves auxquels il propose de suivre les activités culturelles de l’IFP :
« On est du lycée Minerva, un lycée privé où il y a cinq cours de Français par semaine. Je crois qu’il y a beaucoup de possibilités d’étudier en France maintenant, donc je crois que les étudiants qui choisissent le français sont très motivés. »
Expolingua présente aussi les différentes possibilités de partir travailler à l’étranger. Jana Kacenova travaille pour Eures, le portail européen sur la mobilité de l’emploi, qui centralise tous les postes vacants des autres pays membres de l’UE et conseille les personnes intéressées sur les démarches à suivre :
« Ce sont les pays anglophones qui attirent le plus. Pas seulement à cause de la langue, mais aussi parce que le marché du travail en Grande-Bretagne et en Irlande est ouvert. La personne qui vient de République tchèque n’a pas besoin de permis de travail. Les Tchèques s’intéressent aussi beaucoup à l’Allemagne et à l’Autriche. Cependant, ces deux pays font encore valoir la ‘période de transition’, c’est-à-dire que le candidat a besoin d’un permis de travail. Et c’est l’employeur qui doit en faire la demande. Il y a aussi un grand intérêt pour les pays francophones, mais là encore, se pose le même problème qu’en Allemagne ou en Autriche. »
Pour Jana Kacenova, ces séjours à l’étranger concernent souvent des étudiants à l’université qui, quelque soit leur niveau d’études, sont prêts à travailler dans l’hôtellerie ou la restauration, afin d’acquérir une expérience et d’améliorer leur niveau de langue. Une expérience qu’ils pourront ensuite faire valoir sur le marché du travail tchèque.
Autre possibilité pour les plus précoces, les séjours linguistiques dès le lycée par l’intermédiaire de l’association AFS, Vivre sans frontière. Petra Pojerova a elle-même fait un séjour à Toulouse grâce à l’AFS. Enthousiasmée par cette expérience, elle a gardé des contacts sur place et, désormais, elle présente bénévolement les services proposés par l’association :
« On envoie des étudiants des Tchèques, des Français à l’étranger, etc. En même temps, on reçoit des étudiants du monde entier. Du Brésil, des Etats-Unis, du Japon… On en envoie à peu près une cinquantaine et une cinquantaine vient chez nous. A l’étranger, les étudiants sont reçus dans des familles d’accueil, ce sont des familles qui le font bénévolement. L’étudiant y est logé, il est nourri, il essaye de vivre avec eux et comme eux. Il fréquente un lycée français par exemple. Il essaye de vivre comme les Français ou comme les Brésiliens… Ces séjours peuvent durer trois mois, six mois ou un an. »