L'européanisme tchèque
L'européanisme tchèque est le titre d'une exposition itinérante sur l'histoire tchèque dans le contexte européen. Le vernissage a eu lieu jeudi au siège d'Eurocentre, rue Jungmannova à Prague.
Les panneaux de l'exposition saisissent sept étapes de l'histoire tchèque avec un accent mis sur leur signification pour l'histoire d'autres pays européens. Pavlina Bartonova du comité gouvernemental pour les affaires européennes nous les présente :
« L'exposition cherche à répondre à la question de savoir qui sommes nous, les Tchèques, dans le contexte européen... même si elle ne peut pas donner une réponse complète à cette question, elle suscite beaucoup d'intérêt. La conception a été confiée à Jan Rak, historien tchèque renommé. Il résume notre histoire en sept étapes, en décrivant les événements et les personnages-clé et leur lien et leur apport pour l'histoire européenne. »
Ainsi l'exposition désigne saint Adalbert le premier Européen tchèque : cet évêque de Prague décédé en 955 oeuvrait en vue de l'unification de l'Europe au nom des traditions de l'empire romain. Au Moyen âge, le royaume de Bohême était uni à l'Europe par la dynastie des Luxembourg : son représentant le plus marquant, Charles IV, élevé en France, a fait des pays tchèques un véritable centre de l'Europe, en fondant la première université dans cette région... La contre-réforme, au XVe siècle, aura son représentant dépassant le cadre du pays, Jan Hus. Le roi dit « hussite », Georges de Podebrad, est considéré comme précurseur de l'intégration européenne : une mission était envoyée par lui, en 1464, en France, pour propager son plan d'organisation de souverains européens et de règlement pacifique des problèmes internationaux...
Autre nom cité en rapport avec l'ère du Baroque : celui du pédagogue et maître des nations, Comenius...L'exposition rappelle aussi que la question dite tchèque, s'interrogeant sur la place de notre pays en Europe, a été soulevée dans la deuxième moitié du XIXe siècle par Tomas Masaryk, député du parlement autrichien et futur premier président de la Tchécoslovaquie indépendante.La partie finale de l'exposition est réservée aux régions tchèques, moraves et silésiennes et à la recherche de ponts qui les unissent à l'histoire d'Europe. L'exposition est placée sous le patronage du ministère de la Culture, de la municipalité de Prague et de la Galerie nationale.