Prampalet, gardien des mines de graphite
La petite ville Svoboda nad Upou se situe dans la partie est des monts des Géants. Au XVIe siècle cet endroit fut renommé par des mines d'or et des gisements de graphite. L'exploitation du graphite était probablement également effectuée à ciel ouvert. Pourtant l'utilisation du crayon en Bohême date de la deuxième moitié du XVIIIe, alors que les notes sur le premier crayon en bois de cèdre sont relatives au XVIe siècle.
De nos jours il existe encore, à Svoboda nad Upou et ses environs, des galeries dans lesquelles il est possible d'entrer et certaines qui sont obstruées comme la galerie située au-dessus de la gare de la ville. Et comme dans tous les lieux souterrains, les galeries des monts des Géants sont également habitées par des lutins, nains et esprits des mines. Ecoutez une petite légende, chers auditeurs, qui nous revient du XVIIIe siècle. Il était une fois un était un beau jeune homme brun, grand et fort. Il travaillait dur dans les mines d'or appartenant à un riche seigneur qui exploitait impitoyablement ses serfs. Malheureusement le jeune mineur était tombé amoureux de la fille du propriétaire des mines. L'amour était réciproque et les jeunes gens se rencontraient régulièrement en catimini. Un jour, le fils du seigneur du voisin, faisant une promenade à cheval, les aperçut dans la forêt. Et comme lui-même était amoureux de la belle fille du propriétaire, il fut emporté par la jalousie et fit immédiatement part de sa découverte au père de la jeune fille. Celui-ci, furieux, renvoya le jeune mineur sur le coup. Malheureux, le jeune homme descendit encore dans la mine pour y prendre quelques affaires. Au retour il réfléchissait sur son triste futur, ne fit pas attention au chemin et s'égara dans une galerie perdue qui n'était pas exploitée. Il s'arrêta et essaya de retrouver son chemin dans le noir. C'est à ce moment qu'il entrevit une petite lumière orange et verte. En regardant de plus prêt, il aperçut un petit nain extrêmement laid qui vêtu d'un habit fluorescent orange, coiffé d'un bonnet vert. Je suis Prampalet, gardien de la mine de la galerie de graphite où tu te trouves à présent tu te trouves à présent. Je suis au courant de ton malheur et comme je sais que tu es un homme bon, je vais t'aider, dit la créature d'une voix chevrotante. Ceci, c'est du graphite, carbone naturel cristallisé, minéral fort précieux, le nain fit un geste circulaire, et voici une bourse remplie de pépite d'or pour que tu puisses ouvrir et exploiter une mine de graphite. Tu fabriqueras des petites tiges en bois pour écrire. Elles remplaceront l'encre. Puis le nain disparut. Le jeune homme tout étonné retrouva son chemin sans difficulté. Sans attendre, il fit exactement ce que le nain lui recommanda. Bientôt il tira profit de son effort. Les tiges, qui furent appelées crayons, furent très appréciées car elles étaient beaucoup plus pratiques que l'encre et surtout ne salissaient pas. Le jeune homme devint très riche et ses biens dépassèrent ceux de son ancien maître qui accorda la main de sa fille à son ancien serf sans hésiter et s'excusa auprès de lui de sa grossièreté.