La mission des chirurgiens militaires tchèques en Irak s'est officiellement terminée mercredi. La dernière équipe composée de trois médecins et trois infirmières est rentrée à Prague, accompagnée des membres du VIIIe contingent de policiers militaires.
Photo: CTK
Après avoir procédé à environ soixante-dix opérations et apporté une multitude de soins à des centaines de soldats tchèques comme étrangers à l'hôpital de campagne britannique de Shaïba, à proximité de Bassora, dans le sud de l'Irak, les chirurgiens tchèques sont donc rentrés au pays. Pendant un an et demi, plusieurs équipes se sont relayées à des intervalles réguliers de trois mois. Si quelques amputations ont dû être effectuées, l'essentiel des interventions consistait à soigner les diverses blessures subies par les soldats lors de missions de reconnaissance. Leur mission est arrivée à terme en raison de la baisse du nombre de militaires britanniques dans la région, principaux patients des médecins tchèques avec les Danois. Les troupes envoyées par Londres opèrent dans le sud de l'Irak depuis la chute du régime de Saddam Hussein en 2003. Désormais, la République tchèque ne dispose donc plus que d'une seule mission médicale militaire à l'extérieur de ses frontières, et ce au Pakistan où dans le cadre de l'hôpital de campagne néerlandais, les médecins s'efforcent de venir en aide aux victimes du tremblement de terre d'octobre dernier.
Photo: CTK
Par ailleurs, les derniers policiers militaires membres du VIIIe contingent sont revenus à Prague avec l'équipe médicale. Leur mission, qui consiste à former les policiers irakiens, a démarré il y a de cela un peu plus de deux ans, là aussi les équipes se relayant tous les trois mois. Et à l'heure où l'Irak vit des heures mouvementées, le commandant du contingent, Roman Gottfried, a expliqué quelles étaient les motivations des Irakiens candidats à une formation de policier :
« C'était la troisième fois que je participais à cette mission, et je peux donc dire que ce qui les intéressait au début, c'était la possibilité de gagner de l'argent et d'assurer des moyens financiers et matériels à leurs familles. Mais après cette troisième mission, je peux affirmer que le profil des candidats se situe à un niveau plus élevé. Ils sont plus responsables et manifestent un plus grand intérêt. Et au moment des élections et du référendum, on pouvait voir qu'ils le faisaient aussi pour leur patrie. »