Ministre de la Santé : « Une situation stabilisée, mais pas d'optimisme prématuré »
« Le pourcentage de taux positifs des tests ne baisse pas, mais s'est stabilisé. Le traçage fonctionne. (…) Mais ce n'est pas le moment de faire preuve d'un optimisme prématuré, » a résumé ce vendredi le ministre de la Santé Jan Blatný à l'occasion d'une conférence de presse organisée pour faire le point sur la situation de l'épidémie de Covid-19 en République tchèque, un des pays toujours les plus touchés d'Europe. « Nous devons nous comporter de manière responsable et nous rapprocher d'un meilleur modèle. Si nous le faisons pas, cela aura de nombreuses conséquences pour nous, » a toutefois tempéré Jan Blatný, appelant les Tchèques à ne pas baisser la garde.
Cette stabilisation très relative a été prudemment confirmée par Ladislav Dušek, directeur de l’Institut des informations et statistiques sanitaires (ÚZIS), selon lequel la « situation est toujours grave », mais si les mesures de restriction sont strictement respectées « un certain ralentissement pourrait se faire sentir dans les semaines à venir. » Le directeur de l'ÚZIS a toutefois souligné que « les contaminations au niveau communautaire se poursuivent » et que la stabilisation constatée était à relativiser au regard de la hausse importante du nombre de cas chez les seniors et les groupes à risque. Une différenciation régionale est également à l’œuvre, a encore précisé Ladislav Dušek, certaines régions, comme Prague, ayant une situation stabilisée, d'autres voyant a contrario le nombre de cas encore augmenter.
Le ministre de la Santé a également présenté un projet d'évaluation de la situation épidémique et des mesures sanitaires qui y sont attachées, sur le modèle irlandais, avec des niveaux d'alerte sur une échelle de 5 en fonction du degré de danger sanitaire. Ce projet est pour l'heure à l'état de brouillon.
