Le Premier ministre et Agrofert critiquent le vote du Parlement européen

"C'est la continuation de l'ingérence du Parlement européen (PE) dans les affaires intérieures de la République tchèque", a déclaré le Premier ministre tchèque jeudi matin. "Nous sommes un pays souverain et une lutte politique se déroule ici. Les élections approchent et le PE essaie de l'influencer. Cette initiative vient naturellement de l'opposition tchèque qui organise cela", a ajouté le chef du gouvernement lors d'un déplacement à Olomouc.

Agrofert, le conglomérat agro-industriel et médiatique fondé par Andrej Babiš, a critiqué la résolution adoptée jeudi matin à Strasbourg par les eurodéputés. Dans un communiqué publié juste après le vote, le groupe estime que "ce vote n'est qu'une proclamation politique sans aucun poids juridique. D'autre part, il s'agit d'une intervention sans précédent dans l'environnement des affaires en République tchèque, sur le marché libre et dans des conditions égales pour les entreprises".

Le communiqué reprend la ligne de défense du Premier ministre, à savoir la mise en conformité avec la loi tchèque votée en 2017 à Prague et baptisée Lex Babiš, en vertu de laquelle l'actuel Premier ministre a placé Agrofert dans deux fonds fiduciaires.