La diplomatie et le monde politique tchèques condamnent les meurtres de civils en Ukraine

Réagissant à l’annonce du meurtre de plus de 300 civils en un mois par des soldats russes dans la ville ukrainienne de Boutcha, des diplomates et personnalités politiques tchèques ont condamné ce que le ministère ukrainien de la Défense a qualifié de « nouveau Srebrenica » et ce qui s’inscrit, selon le ministère tchèque des Affaires étrangères, dans « une série de crimes de guerre odieux commis par le régime de Poutine ». « Horrifié » par les images de civils assassinés, le Premier ministre Petr Fiala a écrit sur Tweeter que le monde ne devrait jamais oublier que le président russe Vladimir Poutine avait déclenché une guerre inutile dans laquelle périssaient des innocents.

« Ce qui a eu lieu dans la ville de Boutcha est un massacre bestial de civils. De même que la dénazification a eu lieu, une ‘dépoutinisation’ doit avoir lieu à tous les niveaux », a écrit Marek Ženíšek (TOP 09), le président de la commission parlementaire des affaires étrangères. Il a également souligné que l’ambassadeur russe en République tchèque représentait Poutine et ce qui s’était passé à Boutcha. « La République tchèque ne peut supporter cela et doit montrer l’exemple », a-t-il ajouté.

Le vice-premier ministre et chef du Parti pirate, Ivan Bartoš, a déclaré que la barbarie et la cruauté inhumaine n’avaient pas leur place en Europe. L’ancien Premier ministre Andrej Babiš (ANO) a tweeté qu’il était dégoûté par le « massacre répugnant » de Boutcha. Comme eux, la vice-présidente du Parlement Olga Richeterová (Pirates), le président de la commission de la sécurité du Parlement Pavel Žacek (ODS) et la sénatrice Alena Gajduskova (ČSSD) ont fermement condamné ce massacre et les agissements de l’armée russe.

L’ancien haut représentant de l’OTAN et de l’armée tchèque Petr Pavel a rappelé que dans les conflits, les pertes humaines étaient inévitables, mais que « les pays civilisés minimisaient systématiquement les pertes de civils », alors que les « régimes barbares attaquaient systématiquement les cibles civiles ». Selon lui, « la Russie est un pays barbare [qui] mérite d’être isolée autant que possible ».