Égalité femmes-hommes au travail : le gouvernement tchèque prépare une nouvelle loi
Les grandes entreprises en Tchéquie seront probablement tenues dans un proche avenir de garantir une représentation plus équilibrée entre femmes et hommes au sein de leur direction. Sur son site Internet, ce samedi, le gouvernement a publié un projet de loi qui vise à imposer des quotas ; concrètement un minimum de 30 % de femmes cadres dirigeantes. Le texte vise également à garantir une plus grande transparence des procédures de sélection des membres des conseils d’administration et autres, avec des critères clairs et sans ambiguïté.
Selon le texte, les exigences en matière de représentation équilibrée s’appliqueraient aux entreprises employant plus de 250 personnes et dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 50 millions d’euros ou dont les actifs sont supérieurs à 43 millions d’euros. Elles devront compter au moins 40 % de femmes au sein de leurs conseils de surveillance et d’administration, ou au moins 33 % au sein de la direction et des différents conseils réunis. Cette règle s’appliquerait également aux hommes s’ils devaient être minoritaires. Selon les documents, la loi concernerait cinq sociétés et banques : ČEZ, Komerční banka, Moneta Money Bank, Philip Morris ČR et Kofola Československo.
En moyenne, tandis que les femmes occupent 32,2 % des sièges des conseils d’administration dans les pays de l’Union européenne, cette part ne s’élève qu’à 21 % en Tchéquie. Celle-ci apparaît ainsi en vingtième position parmi les Vingt-Sept, Prague étant depuis longtemps critiquée pour la faible représentation de femmes dans les instances dirigeantes et le peu de progrès accomplis pour améliorer la situation.