1968 : la chanson tchèque entre espoir et désillusion
Le pays a marqué cette semaine le 56e anniversaire de l'écrasement du Printemps de Prague. Retour sur la production musicale qui a suivi ce drame historique d'août 1968.
« Modlitba pro Martu » - « Une prière pour Marta », de Marta Kubišová : cette chanson qui est rapidement devenue le symbole de la résistance du peuple tchèque à l’occupation du pays avant d’être interdite de diffusion à la télévision et à la radio… Elle est depuis lors une sorte d'hymne officieux du pays, entonné une vingtaine d'années plus tard par la foule de manifestants pendant la révolution de Velours.
Bien d’autres chansons ont également été écrites dans les jours, les semaines et les mois qui ont suivi l'invasion de 1968 et certaines sont restées gravées dans les mémoires jusqu’à aujourd’hui.
En voici donc une petite sélection avec d’abord « Bratříčku, zavírej vrátka » - « Petit frère, ferme la porte », de Karel Kryl, suivie de « Běž domů, Ivane » - « Rentre chez toi, Ivan », de Jaromír Vomáčka, du « Requiem » d’Eva Pilarová, de « Krysař » - « Le ratier » de Waldemar Matuška, « Přejdi Jordán » - « Traverse le Jourdain », d’Helena Vondráčková, de « Píseň o mé zemi » - « Chanson sur son pays », de Karel Černoch, ou encore « Ticho » - « Silence », de Bohdan Mikolášek, une chanson écrite, elle, après la mort de Jan Palach au début de l’année 1969…