Nouvelles Mardi, 18. JUILLET, 2000

Par Omar Mounir

Le président Vaclav Havel saisit la Cour constitutionnelle

C'est ce lundi matin que la Cour constitutionnelle a été saisie par la demande du président Vaclav Havel tendant à annuler certaines dispositions de la loi électorale, qu'il juge inconstitutionnelle et attentatoires aux droits de l'homme, estimant qu'elles limitent la liberté de compétition des partis politique et l'égalité des chances entre eux..

L'ODS estime que le président est partisan

Le fait pour le président de la République, d'avoir saisi la Cour constitutionnelle, a conduit les représentants de l'ODS à douter de son impartialité, autant que certains sociaux-démocrates qui voient les motivations de cette initiative ailleurs que dans l'incompatibilité de la loi électorale avec la Constitution. En revanche, les chrétiens-démocrates, l'Union de la liberté et les communistes saluent la démarche de Vaclav Havel. En fait, tous les partis estimant que ces réformes jouent contre eux et en faveur de leurs initiateurs, l'ODS et la social-démocratie.

Temelin: controverse autour du référendum

Lors d'une visite, dans la matinée de ce lundi, à la centrale nucléaire de Temelin, le président de la Chambre des députés et chef du Parti civique démocrate (ODS), Vaclav Klaus, a formulé son souhait que les essais de la centrale soient concluants et qu'elle entre en service dans les meilleurs délais. En réaction à ces propos, le président du mouvement écologique Arc en ciel, Jan Beranek, n'a pas caché son étonnement que Vaclav Klaus ait fait table rase sur le référendum, alors qu'il y a pétition signée par 115.000 personnes sollicitant l'organisation d'une consultation populaire. Et d'ajouter: "Il n'appartient pas au seul ODS de se prononcer sur le référendum." Selon Vaclav Klaus, la centrale est à la pointe de la technologie mondiale.

L'extrême droite autrichienne et la Tchéquie

Le Parti libéral (FPÖ), formation nationaliste parvenue au gouvernement autrichien sous la houlette de Jörg Haider, continue de considérer que : "L'admission de la République tchèque à l'Union européenne n'est pas possible tant que les décrets du président Benes, sur le transfert et l'expropriation des citoyens germanophones, à la fin de la Seconde guerre mondiale, est en vigueur." C'est ce qu'a déclaré, selon l'agence APA, le représentant de l'organisation viennoise de ce parti. Précisons que ce n'est pas là la position officielle du gouvernement de Vienne.

Un nouveau Boeing pour la Tchéquie ?

Dans un entretien exclusif pour la CTK, le vice-président de l'Américain Boeing a déclaré que la compagnie aérienne tchèque, la CSA, est en négociation avec sa firme, en vue de l'acquisition d'un avion à grande capacité, le Boeing 767-400ER : 245 passagers. "Le prix courant de cet appareil, a-t-il précisé, est de l'ordre de 120 millions de dollars.

Ce lundi, cet avion est arrivé à Prague, en provenance de Chypre, dans le cadre d'une tournée mondiale de 17 escales, qui le conduirait en premier lieu à Varsovie. Cet appareil fait déjà l'objet de 17 commandes fermes et 49 options.

Quand l'IPB fait le malheur des autres

Des retombées négatives des difficultés de la banque IPB que nous savons avoir été acquise par la banque CSOB, au terme d'une cessation de paiement. La société de fabrication de chaussures Svit Zlin, dont l'IPB était le garant, serait dans l'incapacité de préparer, dans les délais, pour l'américain Timberland, une commande de l'ordre d'un milliard de couronnes, la CSOB ayant refusé de lui accorder l'accréditif ouvert auprès de l'IPB. Svit Zlin n'a pu exécuter l'achat de matières premières prévu pour la fin de juin.

Moins de réfugiés aux frontières

Lors du premier trimestre de cette année, la police tchèque des frontières a arrêté 766 réfugiés, ce qui représente 339 de moins que l'an dernier pendant la même période. Ces réfugiés sont principalement de l'Afghanistan, d'Inde, de Chine et du Sri Lanka. Selon la porte-parole de la police, le flux migratoire a quelque peu diminué en raison de la fin de la guerre dans les Balkans, mais aussi grâce au renforcement des mesures de surveillance prises par la police.

Le mauvais temps à l'origine du crash de samedi

Une turbulence inattendue serait en principe à l'origine du crash de l'avion Z-226, dans la matinée de samedi, à l'aéro-club de Hodkovice, dans la région de Liberec, en Bohême du nord. L'avion est tombé d'une hauteur de 20 mètres en amorçant le décollage, le pilote s'en est tiré avec des blessures de moyenne gravité et les dégâts seraient de 250.000 couronnes, soit quelque 40.000 FF.