Nouvelles Mercredi, 23. FÉVRIER, 2000
Par Omar Mounir
Le Premier ministre tchèque en France
Rencontre, aujourd'hui à Paris, entre le Premier ministre tchèque, Milos Zeman, et son homologue français, Lionel Jospin. A cette occasion, Milos Zeman a exprimé son souhait que la France soutienne l'admission de la République tchèque à l'Union européenne en l'an 2003. Milos Zeman a, par ailleurs déclaré, que jusqu'à présent les investisseurs français n'ont guère participé à la privatisation du secteur bancaire tchèque, que Prague cherche à diversifier les investissements et que la privatisation de la Komercni banka est la dernière chance.
A propos des relations tchéco-russes
Moscou garde le mutisme sur le récent renvoi, entre lui et Prague, des diplomates "indésirables", à l'opposé de l'usage en pareil cas. Les relations entre les deux capitales ont connu ces derniers temps quelques désagréments, et le renvoi des diplomates n'a apporté rien de grave en soi, a déclaré en substance le chargé de presse à l'ambassade russe en Tchéquie.
Interdiction éventuelle d'un mouvement fasciste
A cause de l'indifférence à l'égard du discours de la terreur, le vice-président de l'Alliance civique démocrate (ODA), Michal Znatovsky, a fait appel au ministre de l'Intérieur, Vaclav Grulich, et au responsable de la police, Jiri Kolar, afin qu'ils empruntent, sans délai, la voie de la justice dans "le cas de propagation flagrante du fascisme sur la place Venceslas", lors de la manifestation, samedi, de Narodni aliance (l'Alliance nationale). Et de fait, le ministre de l'Intérieur, après consultation du président Vaclav Havel, a déclaré que si ses conseillers juridiques lui confirment que la loi a été violée par Narodni aliance, il prendra les mesures nécessaires pour l'interdire.
Jan Kasal chez Schüssel
"Une tentative de défoncer des portes ouvertes". C'est en ces termes que le ministre tchèque des Affaires étrangères, Jan Kavan, a qualifié la visite du président des chrétiens-démocrates, Jan Kasal, en Autriche, où il est allé obtenir du chancelier Wolfgang Schüssel la garantie que l'admission de la Tchéquie à l'Union européenne ne sera pas conditionnée par l'abrogation des décrets Benes. Kavan a souligné que c'est là une question déjà réglée par la diplomatie tchèque.
Une nouvelle poursuite judiciaire contre Kozeny
L'homme d'affaires d'origine tchèque, fondateur du fameux Fonds Harvard dans le cadre de la privatisation par coupons en Tchéquie, Viktor Kozeny, fait depuis, vendredi, l'objet d'une seconde poursuite en justice à cause de l'investissement sans succès dans la privatisation par coupons en Azerbaïdjan, lit-on dans la livraison du New York Times, ce mardi. La plainte est déposée à Londres par Leon G. Cooperman, président du Fonds d'investissement Omega, qui se considère escroqué de 126 millions de dollars investis avec Kozeny.
Les relations tchéco-grecques
C'est ce vendredi, en Grèce, que le ministre des Affaires étrangères Jan Kavan et son homologue grec, Jorgos Papandreou, signeront un mémorandum sur la coopération tchéco-grecque pour la reconstruction et le développement en Europe du sud-est. Depuis le rapprochement des deux pays, au printemps dernier, lorsque Prague et Athène avaient rendu publique leur fameuse initiative commune pour mettre fin au conflit du Kosovo, elles ont aussi entamé leur rapprochement économique.
Sondage sur les chances de succès
Dans leur majorité, les citoyens tchèques sont convaincus que depuis 1989 les personnes capables ont plus de chance de succès qu'auparavant. Mais il est aussi une tendance qui estime qu'en plus de la capacité et la volonté de travailler, il faudrait avoir des relations. C'est ce qui ressort d'un sondage d'opinion STEM. 70% croient que la capacité suffit alors que 77% soulignent l'importance des relations dans le succès. 33% pensent que depuis 1989 les chances de réussite sont les mêmes. Mais 69% déclarent constater que seuls les escrocs arrivent à avoir un niveau de vie élevé contre 31% qui croient que la réussite par le travail est plus fréquente.