Plusieurs anciens dirigeants communistes poursuivis pour le meurtre d'émigrés allemands
L'ancien secrétaire général du parti communiste Milouš Jakeš, l'ancien ministre de l'Intérieur Lubomír Štrougal et l'ancien ministre de la République socialiste slovaque Peter Colotka font partie des 67 citoyens tchèques et slovaques faisant l'objet de poursuites judiciaires pour le meurtre de cinq ressortissants allemands tentant de franchir la frontière tchécoslovaque à l'époque communiste. La Plateforme pour la mémoire et la conscience européenne s'est tournée vers la justice allemande pour traiter cette affaire ainsi que l'a indiqué ce vendredi la directrice de l'organisation Neela Winkelmann-Heyrovská. Selon elle, les efforts en République tchèque pour faire condamner les personnes responsables de la mort d'Allemands tentant de fuir la Tchécoslovaquie communiste n'ont jamais abouti, d'où le choix de se tourner vers l'Allemagne. La plainte se rapporte notamment à la mort de Hartmut Tautz, tué par des chiens de garde voici trente ans non loin de Bratislava ou bien à celle de Richard Schlenz, abattu en 1967 par des gardes tchécoslovaques alors qu'il avait franchi à la nage le Danube au niveau de la commune de Děvín.