Lors de fouilles, non loin de Prague, à l'emplacement d'un ancien cimetière datant de l'exode des nations, l'archéologue David Danecek a fait ce qui pourrait devenir la découverte du siècle. Il a mis à jour une statuette représentant probablement la déesse persane de la fécondité et qui servait, peut-être, de cachet. La statuette va être soumise à de nombreux examens en laboratoire qui devraient prouver son authenticité.
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Lors de fouilles, non loin de Prague, à l'emplacement d'un ancien cimetière datant de l'exode des nations, l'archéologue David Danecek a fait ce qui pourrait devenir la découverte du siècle. Il a mis à jour une statuette représentant probablement la déesse persane de la fécondité et qui servait, peut-être, de cachet. La statuette va être soumise à de nombreux examens en laboratoire qui devraient prouver son authenticité. Pourtant, aujourd'hui déjà, les spécialistes parlent de la statuette de la déesse perse, haute de 12 cm, comme d'une découverte qui pourrait bien changer les livres d'histoire. On estime qu'elle date des IVe ou Ve siècles. D'après Petr Charvat, de l'Institut oriental, il s'agit d'un personnage féminin, assis ou à genoux, revêtu d'une longue cape de couleur verte, avec une capuche dorée, peut-être un collier en or. Il se cache le visage avec un livre ou un codex. La statuette pouvait appartenir à un chef de tribu. C'est une découverte unique en son genre, en Tchéquie, qui pourrait revêtir la même importance que celle de la Vénus de Vestonice. A l'ouest des frontières tchèques, par exemple dans la vallée du Rhin, de telles découvertes ont déjà été faites. Petr Charvat d'ajouter :
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« Cet objet est probablement arrivé dans notre pays d'Iran, en passant par la région de la Mer Noire. Cela pouvait être au Ve siècle. C'est très certainement un officier de l'armée romaine ou bysantine qui le possédait, et il pouvait être, lui-même, d'origine iranienne. »
Petr Charvat pense aussi qu'il n'est pas exclu, qu'au même endroit, on mette à jour le tombeau d'un « personnage haut placé ». Pourtant, l'avenir de cette découverte n'est pas certain. En effet, Jiri Javurek, un habitant du quartier pragois de Vinohrady, a fait savoir, après avoir pris connaissance de l'information sur la découverte archéologique, qu'il possédait la même statuette. Elle lui avait été offerte par un ami, il y a 25 ans ! Pour Petr Charvat, cela est bien possible et il peut s'agir d'une copie, comme il en existe des milliers d'objets antiques et qui sont destinés aux touristes. Pour lui, seuls les tests en laboratoire, sur le matériel et le reste de verni, pourront déterminer si la statuette persane, découverte lors des fouilles archéologiques, est un faux ou non.