Selon le service de contre-espionnage, le sentiment anti-Roms manifesté par la population est plus préoccupant que l’activité de l’extrême droite

Le Service de renseignement de sécurité (BIS) a publié, ce mardi, sur son site Internet, son rapport trimestriel sur l’évolution de l’extrémisme en République tchèque. En faisant référence à la participation d’une partie de la population aux rassemblements anti-Roms qui se sont tenus récemment à České Budějovice (Bohême du Sud) et à Duchcov (Bohême du Nord), le document note que le sentiment de haine ou d’aversion à l’égard de la minorité rom manifesté par cette partie de la population peut représenter un plus grand problème pour la sécurité de l’Etat que ne le sont les groupes d’extrême droite. Selon le service de contre-espionnage, il convient de régler les tensions interethniques avec autorité et pragmatisme. Lors des rassemblements à České Budějovice et à Duchcov, les participants issus de la population majoritaire étaient plus nombreux que les extrémistes pour exprimer leur ras-le-bol de l’absence de solutions aux problèmes liés à leur cohabitation avec la minorité rom.