Selon Miloš Zeman, la Chambre des députés renouvelée pourrait modifier la loi de restitution des biens aux Eglises
Selon le président, Miloš Zeman, il est préférable qu’une possible modification de la loi de restitution des biens aux Eglises soit faite par la nouvelle Chambre des députés issue des élections législatives anticipées. Il a favorisé la voie parlementaire devant un référendum proposé par le parti communiste et une partie de la social-démocratie. Miloš Zeman a déclaré, ce dimanche lors du débat dominical « Partie » de la chaîne de télévision Prima, qu’il s’agit d’une solution plus efficace et plus rapide que l’organisation du référendum.
Cependant, le président n’a pas exclu que la loi pourrait également être changée par le gouvernement en démission de Jiří Rusnok, ce qu'il a laissé à l'initiative de ce cabinet. En réaction aux propos du chef de l’Etat, Tomáš Holub, le secrétaire général de la Conférence épiscopale tchèque, s’est montré prêt à négocier avec la nouvelle représentation politique. Afin de trouver un arrangement optimal, il faut, selon Holub, trouver un accord sur la place de l’Eglise dans une société démocratique et néolibérale.
Selon la loi adoptée par l'ancien gouvernement de Petr Nečas, 56% des biens expropriés sous le régime communiste à seize cultes de la République tchèque leur seront rendus pour une valeur de 75 milliards de couronnes (environ 3 milliards d’euros). Les Églises recevront également une compensation financière de l’ordre de 59 milliards de couronnes (près de 2,35 milliards d’euros) sur une période de trente ans. La loi prévoit également la fin des subventions publiques aux dignitaires des Eglises.