Selon un ancien officier de la police secrète communiste, la StB, le dossier relatif à la coopération entre la Stb et Andrej Babiš serait falsifié

Le dossier, qui doit démontrer une coopération entre le président du mouvement politique ANO, Andrej Babiš, et l’ancienne police secrète communiste, la Stb, serait falsifié. C’est ce qu’a déclaré un ancien officier de la Stb, Andrej Kulha, lors d’un entretien à l’hebdomadaire Euro, et qui doit paraitre dans l’édition de ce lundi. Dans les années 1980, Andrej Kuhla était lui-même en charge de ce dossier. Selon, lui, le leader du mouvement politique ANO, qui est à la fois directeur de la société d’industrie chimique et agro-alimentaire, Agrofert, n’était pas agent secret de façon consciente. Toujours selon Kulha, le dossier d’Andrej Babiš aurait été falsifié par ses collègues de travail, qui ont voulu « se rendre la vie plus facile ». Andrej Babiš refuse constamment cette coopération. Il a même porté plainte contre l’Institut de la mémoire nationale de Bratislava (ÚPN). Andrej Babiš a rencontré le président de la République, Miloš Zeman ce dimanche, afin de connaitre son point de vue sur sa possible partcipation au gouvernement.

Le président de la République, Miloš Zeman, avait fait savoir au début du mois de novembre, qu’il ne nommerait aucun ministre dans l’impossibilité de présenter ce que les Tchèques appellent une « attestation de lustration propre ». Délivré par le ministère de l’Intérieur, ce document garantit qu’une personne n’a pas collaboré avec le service de renseignements de la StB sous le régime communiste. Or, cette attestation n’a pas encore été délivrée à Andrej Babiš, soupçonné d’avoir été agent de la Stb.