Tleskač : 'Du ska de Tchéquie'

Tleskač, photo: Chmee, CC BY 3.0 Unported
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Dans ce nouveau dimanche musical, ce n’est pas réellement de la musique que nous vous proposons de découvrir mais du ska tchèque, si cette formule a un sens. Nous partons donc sur les traces des joyeux drilles du groupe Tleskač, intitulé qui peut faire référence à Jan Tleskač, un personnage fictif inventé par Jaroslav Foglar et auquel ils consacrent une chanson, ou qui peut être un néologisme désignant celui qui applaudit. On note l’originalité de ce groupe de ska dont le nom contient justement le mot ska. Certains prétendent que le bug de l’an 2000 n’a pas eu lieu. Les malheureux ! Ils ne savent pas qu’au petit matin du premier janvier de cette année-là, dans un club de Plzen, naissait Tleskač, une formation ska en Bohême.

Tleskač,  photo: Chmee,  CC BY 3.0 Unported
Avec Polemic et Sto zvířat, Tleskač est l’un des plus grands ambassadeurs de la musique jamaïcaine en République tchèque et en Slovaquie, ou plutôt d’un rock festif basé sur un skank imperturbable mâtiné de cuivres langoureux. Leur premier album sort en 2004 et se prénomme avec lucidité Ska z Česka, ‘du ska de Tchéquie’ car cela ne va pas forcément de soi. Deux autres albums suivront ainsi qu’un DVD de leur concert à l’Akropolis à Prague. S’ils ont été avares de nouvelles productions en treize années d’existence, c’est pour mieux investir les scènes où ils excellent et animent invariablement les corps des spectateurs venus les écouter et qui s’improvisent souvent danseurs amateurs.

Au niveau des textes, Tleskač pratique un humour de rigueur porté par son chanteur Miroslav Cisler, un ancien enseignant. Mais fin 2012, il décide de quitter la formation qui subit alors un turn-over important : sur les neuf membres qu’il comporte –cela fait beaucoup de cuivres – cinq sont remplacés. Il est trop tôt pour dire si l’âme kingstonien du groupe en est affectée. Cela serait dommage. Vous l’avez peut-être constaté : rien ne ressemble plus à un morceau de Tleskač qu’un autre morceau de Tleskač. Pourtant on ne se lasse pas de les réécouter.