Trafic d'armes
La police tchèque a ouvert un certain nombre d'enquêtes sur des ventes douteuses de matériel militaire. La firme tchèque Artos, par exemple, a acheté en Allemagne l'équivalent d'une soixantaine de camions de matériel et d'équipement d'aviation, initialement destinés à l'usage de l'Allemagne de l'Est. L'Armée tchèque, à l'origine intéressée par partie de ce matériel, a dû se rétracter. Plus tard, il s'avérera, à l'aéroport d'Ostrava, que la licence présumée livrée par le ministère de l'Industrie et du Commerce tchèque était falsifiée. Le matériel a pu, l'on ne sait comment, être transporté en Slovaquie, où s'en est occupé une firme ukrainienne, Odesa Viarem Service, qui l'a transporté en dehors de l'Europe par voie fluviale. La police dit ignorer tout de cette société mais observe le mutisme sur toute l'affaire, lit-on dans la livraison, ce lundi, de Mlada fronta Dnes. Une autre société tchèque, Kamo, a envoyé plusieurs camions équipés d'orgues de Staline en Chine. Mais des documents attesteraient de ce que une série de ces véhicules a terminé le voyage en Corée du Nord.