Un ancien haut fonctionnaire de la Police tchèque non condamné malgré un accident causé par sa conduite en état d'ivresse

Miroslav Antl

Miroslav Antl, l'ancien adjoint du directeur général de la Police tchèque qui avait été responsable d'un accident de la circulation alors qu'il conduisait en état d'ébriété, en octobre 2002, à Pardubice, en Bohême de l'Est, ne sera pas condamné par la justice. Il s'agissait pourtant de l'une des affaires concernant la sécurité routière et l'alcool au volant les plus suivies en République tchèque.

A l'époque, Miroslav Antl, qui avait pris le volant de sa Skoda Octavia de fonction avec 0,52 gramme d'alccol dans le sang, avait causé 260 000 couronnes de dégâts, soit plus de 8000 euros. Selon le code pénal tchèque, intolérant en la matière, il risquait une amende de 10 000 euros, soit près de 315 euros, et surtout un retrait de permis de six mois.

Aussitôt, les médias tchèques s'étaient emparés de l'affaire pour en faire leurs choux gras. Il est vrai que le scandale mettait en cause un homme qui aimait affirmer ne pas aimer les affranchis et pour qui la loi était la seule certitude. Un jour plus tard, dans un élan que l'on croyait d'intégrité, Miroslav Antl démissionnait de ses fonctions. L'Inspection du ministère de l'Intérieur avait menée une première enquête dont il ressortait que l'ex-adjoint du directeur général de la Police n'avait commis aucune infraction pénale. Du coup, le suivi du dossier avait été suspendu, à charge pour les municipalités de Pardubice et de Hradec Kralové, où il réside, de prendre le relais. Mais pendant un an, Miroslav Antl n'a jamais retiré les diverses assignations à comparaître en justice qui lui avaient été envoyées. Du coup, comme l'indique la loi, le délai d'examen a expiré et le dossier a été classé. Ne reste donc plus désormais qu'à savoir pourquoi et si tout a vraiment été mis en oeuvre pour que Miroslav Antl reçoive bien sa convocation.