Un enfant meurt, chaque jour, en Tchéquie, des suites d'un accident
La mortalité infantile à la suite d'un accident en République tchèque est en moyenne deux fois plus importante que dans les autres pays européens. La prévention et l'équipement insuffisants des hôpitaux en sont des principaux responsables. Jarka Gissubelova.
Chaque jour, un enfant meurt des suites d'un accident, en République tchèque. Chaque minute, un enfant se blesse. Des 300 000 enfants blessés chaque année, 3000 auront un handicap pour toute la vie. En République tchèque, on compte 12 accidents mortels sur 100 000 enfants de moins de 14 ans. En Suède, ce n'est que 5 accidents, en France 9. Des tragédies personnelles et familiales se cachent derrière ces chiffres alarmants, publiés par l'Institut national de la santé: des souffrances sont éprouvées non seulement par l'enfant accidenté, mais aussi par la personne qui l'a gardé au moment fatal. D'après les médecins, l'accident d'un enfant peut marquer jusqu'à dix autres personnes dans son entourage. Les raisons de cette situation? L'équipement insuffisant des hôpitaux de traumatologie. Les premiers secours tardifs. La mauvaise prévention, les défauts dans la législation, dans l'architecture, dans la conscience. Ainsi, le port de casque de cycliste est obligatoire dans notre pays, mais point respecté. En Suède, ce n'est pas une obligation, mais une évidence absolue. Autre exemple: la protection insuffisante des médicaments contre l'ouverture. Des cas d'intoxication par des produits de nettoyage se multiplient, de même que des chutes du dos de cheval. Le nombre d'accidents d'enfants sur des passages cloutés a augmenté d'une façon dramatique.
L'accident est un hasard, mais dans certains cas, on peut le prévenir, constatent les médecins. Or, un enfant qui fait des sports est moins menacé par un accident. Par contre, les plus menacés sont les enfants après une grave maladie et les enfants issus de familles socialement et économiquement faibles. Des données qui invitent à la réflexion.