Un prudent rapprochement tchéco-chinois
La Chine et la République tchèque désirent coopérer malgré les divergences de vues sur les droits de l'homme. C'est ainsi qu'on pourrait résumer les déclarations des diplomates des deux pays, à l'issue de la visite officielle en Tchéquie du ministre chinois des Affaires étrangères, Tang Jiaxuan.
La Chine et la République tchèque désirent coopérer malgré les divergences de vues sur les droits de l'homme. C'est ainsi qu'on pourrait résumer les déclarations des diplomates des deux pays, à l'issue de la visite officielle en Tchéquie du ministre chinois des Affaires étrangères, Tang Jiaxuan. Le ministre chinois a rencontré, non seulement son homologue tchèque, mais aussi le Premier ministre, Milos Zeman, et le président du Sénat, Petr Pithart. On a insisté sur l'intérêt des deux pays à développer leurs échanges économiques. La Chine serait prête, par exemple, à importer, encore au cours de cette année, un millier de voitures tchèques. La Tchéquie désire signer avec la Chine les accords sur la protection des investissements et sur les droits de douane, ainsi qu'un accord pour éviter la double imposition des marchandises. Le ministre des Affaires étrangères, Jan Kavan, a déploré, à cette occasion, le solde débiteur tchèque dans les échanges commerciaux entre les deux pays, et a salué la bonne volonté chinoise de se pencher sur ce problème. Coté droits de l'homme, les deux parties sont restées plus au moins sur leurs positions en manifestant pourtant une volonté de dialogue. Le ministre chinois a critiqué, entre autres, la visite du dalaï-lama en République tchèque, l'année dernière, qui aurait détérioré, selon ses paroles, les rapports tchéco-chinois. Parallèlement, la Chine reçoit, ces jours-ci, le ministre tchèque de la Défense, Vladimir Vetchy, qui s'entretient sur l'avenir des rapports militaires tchéco-chinois. Il est accompagné d'une importante délégation d'industriels, qui cherchent à nouer des contacts avec des hommes d'affaires chinois.