Une belle saison du film

Daniel Olbrychski, photo: CTK
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Le Festival du film français. Les Journées du film européen. Jeden svet, Un Monde. Le Febiofest. La Finale... L'offre de manifestations cinématographiques dans le pays, depuis le début de l'année, est on ne peut plus riche.

Daniel Olbrychski,  photo: CTK
La situation du spectateur tchèque semble ambiguë. D'un côté, dans la distribution courante, il peut voir notamment des films de production américaine, la représentation d'autres cinématographies étant nettement plus modeste. Un exemple pour tous - la sortie en salle de seulement cinq ou six films français serait prévue cette année. D'un autre côté, Prague et d'autres villes du pays offrent une belle récompense en organisant pas mal de festivals ou de panoramas de films avec des programmations intéressantes et variées. Une place privilégiée revient au Febiofest, festival qui, après s'être terminé dans la capitale tchèque, se poursuit dès cette semaine dans plusieurs autres grandes villes. Il a accueilli, outre 70 000 spectateurs rien qu'à Prague, plusieurs vedettes internationales. Rappelons-nous la présence du comédien polonais Daniel Olbrychski, mis à l'honneur pour son apport au cinéma mondial.

« J'ai appris ça, il y a quelques jours. Alors je me suis dit, si nos voisins veulent me honorer comme ça, alors allons-y. Après une journée où j'ai bossé très très dur en jouant le roi Lear au théâtre, j'ai pris ma voiture, j'ai pris ma femme et je conduisais toute la nuit pour être avec vous et pour me faire gâter, pour me faire caresser par votre choix, par votre chaleur et ça touche le coeur... Demain, je reviens, parce que je travaille de nouveau à Varsovie. Vous voyez, j'ai reçu un prix très important, Kristian, parce que ses lauréats précédents, ce sont mes amis, Lelouch, Claudia Cardinale, Iosseliani, Krzystof Zanussi et les autres, Riazanov. Je les connais presque tous et maintenant c'est mon tour, je suis très touché, très honoré ».

A la différence de certains de ses collègues polonais, Daniel Olbrychski n'a jamais eu l'occasion de jouer dans un film tchèque. En revanche, il a pu tourner dans les ateliers pragois Barrandov.

« J'ai travaillé plusieurs fois à Barrandov. J'ai travaillé dans deux films allemands qui ont été tournés dans ses ateliers, Rosa Luxembourg, de Margaret von Trotta avec Barbara Sukowa, et j'ai fait un film sur le hockey sur glace. J'ai fait à Barrandov, aussi, un film de Nikita Michalkov ».

La prochaine grande manifestation cinématographique, le festival La Finale, se déroulera fin avril, à Plzen, chef-lieu de la Bohême occidentale. Il présentera l'ensemble de la création nationale de l'année écoulée, soit vingt longs métrages et vingt-huit films documentaires. Quelques rétrospectives sont également programmées, dont celle consacrée au grand documentariste Jan Spata, récemment décédé.