Vaclav Havel dans la région de la Méditerranée
Ce jeudi, le président de la République, Vaclav Havel, accompagné de son épouse, a entamé une visite officielle en Italie et à Malte. Le point des relations tchéco-italiennes et tchéco-maltaises avec Magdalena Segertova.
L'histoire des relations entre Prague et Rome est longue et riche : les premiers contacts entre les deux pays ont été noués au 9ème siècle. Pendant la Première Guerre mondiale, l'Italie a été le premier des Alliés à avoir reconnu le futur gouvernement tchécoslovaque. Au lendemain de la guerre de quatorze, l'Italie et la Tchécoslovaquie établissent des relations officielles, qui seront interrompues pendant le Deuxième Conflit mondial, et renouvelées après la Libération. Du côté du commerce, l'Italie se range, depuis des siècles, parmi les partenaires importants de la Bohême et de la Moravie. Le commerce a connu un certain refroidissement après l'arrivée des communistes tchécoslovaques au pouvoir en 1948. Ce n'est que dans les années 90 que l'échange commercial entre les deux pays reprend son souffle. Pour les investisseurs italiens, la République tchèque est un grand aimant. Ces derniers temps, l'Italie a cherché son bonheur dans le secteur bancaire et énergétique tchèque : elle a figuré parmi les candidats à l'achat de la Komercni banka (Banque commerciale) et de l'office d'électricité national CEZ.
Alors que le Président Havel retourne régulièrement sur la péninsule italienne, le séjour officiel à Malte, au début de la semaine prochaine, sera sa grande première. Il s'agit, en quelque sorte, d'une visite "familiale", vue que Malte, tout comme la République tchèque, fait partie de la "famille" des candidats à l'Union européenne. L'archipel maltais, avec ses magnifiques bâtisses en pierre et les eaux cristallines qui l'entourent, est une des destinations privilégiées des touristes tchèques. Les relations politiques et commerciales entre le pays au coeur de l'Europe et l'île au coeur de la Méditerranée, peuvent être encore sensiblement renforcées.
