Vaclav Klaus - homme politique anti-européen ?
Le commissaire européen responsable de l'élargissement de l'Union, Günter Verheugen, s'est attaqué à Vaclav Klaus, chef de la chambre basse du Parlement et du parti l'ODS, le qualifiant d'homme politique hostile à l'élargissement de l'Union européenne pour des raisons qui servent l'affermissement de sa position. Jaroslava Gissubelova résume:
"Je suis très inquiet de voir que l'ex-premier ministre tchèque, Vaclav Klaus, est à nouveau très actif et défend l'idée que l'entrée à l'Union européenne, telle qu'elle est aujourd'hui, n'est pas dans l'intérêt des pays candidats, et qu'il ne veut même pas de cette entrée", a déclaré, mardi, Günter Verheugen. Selon un membre haut placé de l'U.E., le commissaire Verheugen n'a fait qu'à se référer à une opinion généralement répandue au sein de l'Union, à savoir que Vaclav Klaus est un eurosceptique qui n'aime pas l'intégration politique et qui ne se montre favorable qu'à l'égard des zones de libre échange. Toujours selon un haut représentant de Bruxelles, les propos de Günter Verheugen ne sont qu'un renvoi général à la possibilité d'implantation de l'euroscepticisme dans les pays candidats et l'exemple de Vaclav Klaus n'est que l'un parmi d'autres.
Le secrétaire d'Etat aux affaires européennes, Pavel Telicka, a défendu Vaclav Klaus. A ses dires, leur récent entretien n'a pas montré que Vaclav Klaus percevait l'élargissement de l'Union de cette manière. Pavel Telicka ne pense pas non plus que la déclaration de Günter Verheugen puisse menacer la position de Prague.
Quant à Vaclav Klaus, il a refusé, mardi, de s'exprimer sur les propos de Günter Verheugen.
Toujours selon le commissaire Günter Verheugen, l'attitude de Vaclav Klaus s'inscrit auprès des rumeurs sur le report de la date d'admission de nouveaux membres qui se répandent au sein de l'Union elle-même ainsi que dans la presse européenne. Ces rumeurs ont de graves impacts sur les hommes politiques et surtout sur l'opinion dans les pays candidats. Lui-même a régi à ces rumeurs par une assurance que dans la politique communautaire, rien n'a changé. Or, il a dû admettre que les pays membres refusent toujours d'établir des échéances concrètes, alors que certains pays candidats demandent à Bruxelles de fixer au moins une date d'achèvement des négociations sur l'admission.