Vladimir Spidla et Jean-Pierre Raffarin, photo: CTK
Les attaches qui lient la France et la République tchèque sont très solides. La visite du Premier ministre tchèque, Vladimir Spidla, à Paris et à Lille, en a apporté une nouvelle preuve.
Vladimir Spidla et Jean-Pierre Raffarin, photo: CTK
"Dans l'histoire européenne, rares sont les moments où nos deux pays n'auraient pas collaboré, dans les domaines économique, culturel, social et politique, au profit des deux pays." Le Premier ministre, Vladimir Spidla, l'a dit à l'issue des conversations qu'il a eues avec son homologue français, Jean-Pierre Raffarin, et qui ont suivi peu après celles avec le président Jacques Chirac. Le chef du cabinet français s'est félicité de son côté d'avoir pu recevoir, en l'espace de cinq mois depuis son entrée en fonction, et le Président et le Premier ministre tchèque. "Nous montrons ainsi à la fois une amitié, mais aussi une fidélité," a-t-il dit. Et d'ajouter :
"L'amitié est facile, quand il s'agit d'avenir, elle est facile, quand il s'agit de projets, elle est encore plus forte, quand il s'agit de solidarité et la France et la République tchèque ont montré l'une et l'autre leur intention de pouvoir renforcer leur solidarité, notamment en ce qui concerne la France, à l'occasion des terribles inondations qui ont touché la République tchèque et également face aux difficultés et aux intempéries qu'a connues notre pays récemment. Il est nécessaire que cette amitié de projets soit aussi une amitié de solidarité quand l'un des deux pays se trouve en difficulté, ce que nous avons scellé ensemble aujourd'hui."
Vladimir Spidla et Jacques Chirac, photo: CTK
Si les relations bilatérales et la solidarité ont été un thème important des entretiens de Vladimir Spidla, vendredi dernier à Paris, une attention non moins grande a été vouée à l'élargissement de l'Europe. La Tchéquie peut-elle compter dans la dernière phase des négociations sur l'appui de la France ? M. Jean-Pierre Raffarin :
"Le Président de la République française en recevant le Premier ministre de la République tchèque a confirmé que la France serait auprès de la République tchèque dans ses négociations. Bien sûr, certains nombres de sujets sont plus faciles les uns que les autres, mais l'amitié est globale et c'est pour cette amitié à la foi européenne et bilatérale que la République tchèque peut compter sur la France."
Vladimir Spidla et Magdalena Kozena, photo: CTK
Le séjour de Vladimir Spidla en France avait, aussi, un volet culturel. Vendredi soir, il a assisté au théâtre du Châtelet à un concert au profit des victimes des inondations, avec, comme principale vedette, la mezzo-soprano tchèque, Magdalena Kozena. Samedi après-midi, la présence de M. Spidla a donné de l'éclat poids à l'inauguration, au Palais des Beaux-Arts à Lille, d'une exposition consacrée au baroque tchèque. Celle-ci se présente comme un point fort de la Saison tchèque en France, Bohemia Magica. Dans son discours d'ouverture, Mme Martine Aubry, maire de Lille, a mis à son tour en relief les liens d'amitié entre la France et la Tchéquie.
Vladimir Spidla et Martine Aubry, photo: CTK
"Je tiens à rappeler que la France a déjà été au côté de votre pays déjà pendant la guerre de Trente ans. Vous le savez, nous avons toujours été proches les uns les autres. Parce que les Français aiment votre pays et votre culture, éprise de liberté, romantique et fière de son identité et en même temps ouverte au monde et tolérante. 1789, 1848, 1989 sont pour nous comme pour vous des dates très importantes. Car toujours, depuis la révolution française à la révolution de velours, en passant par le Printemps des peuples européens, ce printemps qui a été particulièrement douloureux à Prague, les coeurs de nos deux nations ont battu en même temps."
