Vos lettres

Plzen, photo: CTK
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Une semaine écoulée, nous voilà revenu sur les ondes avec votre courrier. Les thèmes à la une de l'actualité ont trouvé également un écho dans vos lettres : les commémorations de la fin de la guerre, en premier: M. Bruno Guerrée de Dijon nous remercie pour notre émission spéciale du 8 mai, notamment pour une interview du roi Michel 1er de Roumanie et les cérémonies à Plzen, ville libérée par les Américains.

Plzen,  photo: CTK
C'est le 6 mai 1945 que le général Patton a libéré Plzen, chante Jan Vycital. Défilés de technique militaire historique, concerts à ciel ouvert, feux d'artifice, rencontres de vétérans ont marqué les célébrations du 60e anniversaire de la fin de la guerre cette année. Les célébrations les plus grandioses se sont déroulées à Prague et à Plzen où une cinquantaine de vétérans américains et belges se sont rendus. Pour sceller une alliance née dans la guerre, Plzen et Birmingham ont conclu un accord de partenariat, et un centre d'information sur les Etats-Unis a été inauguré à Plzen.

M. Kristian Peeters de Belgique, que nous remercions pour son rapport d'écoute, a retenu d'autres événements à la une: la désignation du nouveau Premier ministre Jiri Paroubek, un colloque franco-tchèque sur les défis du tourisme, ou le nouveau statut de la République tchèque à la Banque mondiale. Nous remercions aussi M. Felix Guilbaud de France de ses rapports d'écoute détaillés, accompagnés d'intéressants commentaires.

Beaucoup d'entre vous ont apprécié la rubrique touristique qui nous a amenés au musée de la musique tchèque récemment inauguré dans le quartier pragois de Mala Strana, ainsi que notre invité du 1er mai, Ferdinand Stoces, ingénieur agricole, qui a traduit en tchèque les vers de la Chine ancienne...

Nombre de vos lettres s'expriment sur le thème de toute actualité qu'est la ratification du traité constitutionnel de l'Europe. La Tchéquie est le dernier pays à ne pas encore avoir décidé du mode de ratification, soit par le Parlement, soit par référendum. Un conflit s'est même créé entre le président de la République, Vaclav Klaus, eurosceptique, qui s'est fait critiquer pour sa campagne négative par le vice-président du parlement européen, et Lubomir Zaoralek, chef de la chambre basse du Parlement qui a invité le président à un débat public sur la constitution européenne. Notre auditeur Georges Nicodeme de France nous écrit à ce propos:

"La constitution européenne élaborée par Giscard d'Estaing, un libéral, ne peut être bénéfique pour l'Europe. Nous en avons eu la preuve lorsqu'il a été au pouvoir de 1974 à 1981. Le texte que l'on nous propose ne parle que de profit, compétitivité, concurrence, ce qui veut dire: délocalisations, fermetures d'usines, chômage, misère... Ce que je veux c'est une constitution faite pour l'homme qui parle de partage, de solidarité, qui procure une protection sociale, du travail, un logement décent pour tous les ressortissants des 25 pays de l'Union. Voilà pourquoi je voterai "Non" le 29 mai. Je suis contre la constitution, je ne suis pas contre l'Europe."

L'avenir de l'Europe préoccupe également M. Philippe Marsan, je cite: "Il y a beaucoup à dire sur le référendum. Je serais plutôt dans le camp du "NON." Pourquoi, car je me sens européen et j'aime beaucoup les Tchèques notamment. Mais j'ai très peur. En effet, nous avons en France des acquis sociaux fondamentaux et très humains: congés payés, retraites, sécurité sociale, magnifique et superbe statut des fonctionnaires. Il est certain que la constitution européenne visera à uniformiser les lois, les règles et, surtout, certainement au plus bas, dans un secteur concurrentiel, une économie de marché. En tant que fonctionnaire je ne peux pas approuver ce texte qui vise à me "détruire"..." fin de citation.

Merci, chers amis, pour vos opinions et votre contribution au débat sur la constitution européenne. Le résultat du référendum en France est attendu avec impatience également en Tchéquie où le texte de la constitution est très peu connu parmi les citoyens, et les médias et les politiciens font peu pour le propager.

"En parlant du mois de mai en France, c'est le mois des mariages," nous écrit M. Jean Barbat. Et de poser la question: "en est-il de même en République tchèque?"

Merci de cette question intéressante. Ma réponse vous réservera peut-être une surprise, car il n'en est pas de même chez nous. Où, pour mieux dire, il n'en était pas de même, pour des générations de nos grands-parents, car une vieille superstition disait: "Le mariage en mai, la mariée dans le cercueil." L'explication de cette cruelle et vaine superstition est la suivante: l'enfant né d'un mariage conclu en mai venait au monde dans des périodes climatiques les plus rudes de l'année et il arrivait souvent, dans le passé, surtout à la campagne, que ni la mère ni le nouveau-né ne survivent. Et bien que cette superstition soit aujourd'hui sans fondement, le nombre de mariages conclus au mois de mai reste, par superstition, semble-t-il, légèrement inférieur par rapport aux autres mois. Ce qui est un peu dommage, car le mois de mai est sans doute le plus beau mois de l'année et, surtout, c'est le mois de tous les amoureux, grâce au poète romantique Macha et son poème intitulé "Le Mai" qui est un hymne de l'amour.

Et avant de conclure, je voudrais vous inviter à participer au grand concours de Radio Prague. Pour y participer, il vous suffit de répondre à la question suivante:

"La bière tchèque: Qu'est-ce que cela évoque pour vous?"

Le premier prix est un séjour d'une semaine en République tchèque pour deux personnes. Les auteurs des autres meilleures réponses seront récompensées par des prix de valeur et leurs noms seront publiés sur notre site Web.

Le séjour d'une semaine est gracieusement offert par l'hôtel Falkensteiner Maria Prag, dans une atmosphère familiale de style, en plein centre de Prague. Les billets d'avion sont offerts par les Lignes aériennes tchèques - CSA - Votre partenaire lors de vos voyages en République tchèque...

Vous pouvez envoyer vos réponses jusqu'au 15 juin prochain.