1946 : Světla promenád – Les lumières des promenades
En 1946, les villes qui, pendant la guerre devaient obligatoirement rester dans l’obscurité, retrouvèrent petit à petit leurs lumières. Ainsi l’éclairage public refit rapidement son apparition, tout comme les publicités lumineuses d’avant-guerre et les vitrines éclairées des magasins qui, grâce à l’approvisionnement de l’Administration des Nations unies pour le secours et la reconstruction (UNRRA), se mirent à proposer des biens jusqu’alors inconnus dans le pays.
10 janvier : première Assemblée générale de l’ONU à Londres
26 mai : premières élections parlementaires d’après-guerre, remportées par le Parti communiste tchécoslovaque. Klement Gottwald devient chef du gouvernement.
19 juin : réélection d‘Edvard Beneš en tant que président de la Tchécoslovaquie
La jeune génération s’est lancée avec enthousiasme dans ce retour à une vie normale, à une vie en temps de paix, et ce notamment par le biais de la danse, qui avait été rigoureusement interdite par les Allemands pendant la période du protectorat.
Le désir de musique de danse était alors immense, et les groupes purent à nouveau inscrire à leurs répertoires des tubes anciens et récents importés des pays anglo-saxons. Les compositeurs et paroliers tchèques n’avaient cependant rien à leur envier, comme le prouve « Světla promenád » – « Les lumières des promenades », mélodie de premier rang datant de 1946 et que nous écoutons aujourd’hui.
Le thème de celle-ci était d’ailleurs on ne peut plus d’actualité pour les auditeurs et danseurs de l’époque : « À nouveau, toutes les rues scintillent, des milliers de lumières de toute part, les lumières des promenades forment une cascade colorée ».Ainsi le foxtrot écrit par le parolier Karel Kozel et le compositeur Petr Kareš (pseudonyme du jeune hôtelier Karel Šroubek) a su parfaitement immortaliser l’ambiance pleine d’espoir et de joie de la vie à nouveau libre de l’époque.