1952 : « Ten umí to a ten zas tohle » – Celui-ci sait faire ceci, celui-là sait faire cela
Le légendaire duo composé des compositeurs et hommes de théâtre et de cabaret Jiří Voskovec et Jan Werich a pris fin lorsque Jiří Voskovec a décidé de quitter sa patrie pour s’installer définitivement aux États-Unis.
Début de la construction du réservoir du barrage de Lipno
Aux Jeux olympiques d’hiver d’Helsinki, Emil Zátopek remporte trois médailles d’or à la course sur 5000 m et 10 000 m et au marathon.
17 novembre : fondation de l’Académie tchécoslovaque de sciences
Resté en Tchécoslovaquie, Jan Werich voyait en l’arrivée du régime communiste l’espoir d’une société basée sur le respect et la justice sociale. C’est d’ailleurs ce que met en évidence le texte de la chanson finale du film à grand succès « Císařův pekař - Pekařův císař » – « Le boulanger de l’empereur – l’empereur du boulanger ». Intitulée « Ten umí to a ten zas tohle » – « Celui-ci sait faire ceci, celui-là sait faire cela », elle illustrait clairement cette illusion de l’époque qui consistait à penser que « si tous nous donnons tout à tout le monde, nous aurons au final tout, tous ensemble. »
Cependant, à la sortie du film, au printemps 1952, cette soif de solidarité se heurtait déjà à des faits contradictoires.En effet, les personnes critiquant le régime communiste se voyaient renvoyées de leur travail, des arrestations et des procès avaient lieu, et des camps de travail pour prisonniers furent mis en place. Ainsi la réalité de la vie quotidienne divergeait profondément des attentes de nombreux intellectuels et citoyens.
La chanson de Jan Werich reste donc aujourd’hui encore une preuve des rêves si difficilement réalisables de l’être humain…