1956 : Jednou-dvakrát - Une ou deux fois
Il existe un proverbe tchèque qui dit que lorsque deux personnes se disputent, la troisième personne en rit. Cette situation est d’ailleurs survenue sur la scène musicale populaire tchèque peu de temps après le coup de Prague en février 1948.
Juillet : la zone du Karst morave devient « zone naturelle protégée » (CHKO)
15 septembre : création de l’entreprise de jeux d’argent Sazka
23 octobre – 4 novembre/10 novembre : en Hongrie, l’insurrection se termine dans le sang, par l’intervention des Soviétiques
D’un côté il y avait la poussée des chants de propagande destinés aux masses, de l’autre le sort malheureux de tout ce qui rappelait d’une façon ou d’une autre le jazz et le swing contemporains et qui était donc mal vu pour des raisons idéologiques. Mais qui était le troisième personnage ? Eh bien, il s’agissait des orchestres d’harmonie appelés « dechovka » et des chansons populaires jouées par ses cuivres, ses bois et ses percussions.
Si ces ensembles faisaient l’objet d’objections dans la presse, notamment en raison des paroles de leurs morceaux, ils n’incommodaient nullement les fonctionnaires du parti. Au contraire, les camarades de tous rangs profitaient de leurs mélodies pour danser durant leur temps libre ou défiler au son de leurs notes le 1er mai.
Son titre était censé exprimer les lamentations impuissantes d’un amoureux qui souhaite tout d’abord attendre sa belle, puis qui la pleure avant, finalement, de l’oublier par dépit. Mais les auteurs de la chanson expliquent que le titre se rapporte à une anecdote : l’un d’entre eux se serait vu demander, par le contrôleur vendant alors les tickets dans le tramway, s’il en souhaitait « un ou deux ». C’est là qu’est née l’idée de cette chanson interprétée par Milan Černohouz, et l’on ne peut aujourd’hui que s’étonner du tube auquel peut mener une question innocente et un peu d’inspiration.